L'ouverture par Laurent Lévy, à Lyon, d'une clinique de chirurgie réfractive à la même adresse qu’un de ses magasins Optical Center chiffonne le Syndicat national des ophtalmologistes de France qui veut saisir l'Agence Régionale de Santé ainsi que le Conseil de l’Ordre.

La chirurgie réfractive est-elle une option de correction sous-développée en France ? Laurent Lévy le pense et c'est pourquoi le fondateur d'Optical Center vient, début mars, d'inaugurer son premier centre de chirurgie réfractive à Lyon. Installée à la même adresse qu'un de ses points de vente Optical Center, cette clinique a immédiatement suscité une réaction du Syndicat national des ophtalmologistes, qui "s’interroge sur les conditions de réalisation d’actes médicaux au sein d’une structure commerciale où l’on retrouve également des opticiens-lunetiers, vendeurs de lunettes et de lentilles de contact".

Ce qui chiffonne manifestement le syndicat des ophtalmologistes c'est la proximité des deux activités, chirurgie d'un côté, vente d'équipements optiques de l'autre. "Cela soulève trois types de questions, fait remarquer le Docteur Bour, président du Snof : la réalisation d’actes médicaux au sein de cette structure qui est présentée comme un établissement commercial portant le nom de  'clinique Optical Center', l’exercice dans un même lieu de la médecine et de la vente d’appareils optiques, l’indépendance professionnelle des ophtalmologistes salariés d’un groupement d’opticiens". 

Ces premières interrogations posées, le représentant du Snof tient à rappeler l'actuel encadrement de la chirurgie réfractive qui "est une chirurgie fonctionnelle faisant partie intégrante du champ de l’ophtalmologie, qu’elle ne peut être réalisée que par des ophtalmologistes respectant l’intégralité du Code de la Déontologie Médicale. Les contrats des médecins salariés de toute structure privée doivent être visés et approuvés par le Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins. Les médecins doivent aussi se faire connaître auprès du public qu’ils reçoivent et ne peuvent rester anonymes". Si bien que le SNOF annonce qu'il va saisir l’Agence Régionale de Santé et le Conseil de l’Ordre afin qu’ils se prononcent "sur la légalité de ce montage".

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