Cette semaine, un député a interpellé le ministère de la Santé sur la nécessaire universitarisation de la formation d’opticien. Une évolution qui pourrait renforcer l’attractivité déclinante de la profession…

Il s’appelle Thibault Bazin, c’est un élu de la Droite républicaine (Meurthe-et-Moselle) et il s’inquiète visiblement du manque d’attractivité grandissant de la profession d’opticien. En cause selon lui : un cadre de formation qui n’est plus adapté. Dans une question écrite parue au Journal Officiel du 21 janvier, il a interpellé sur ce sujet Yannick Neuder, en charge du portefeuille de la Santé dans le cadre du super-ministre piloté par Catherine Vautrin. Pour le parlementaire - qui soit dit en passant est devenu ce mercredi le rapporteur général de la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, un poste qu’occupait jusqu’alors ce même Yannick Neuder, avant sa nomination au gouvernement -, pour le député, donc, il y a urgence à faire évoluer la formation des opticiens.

« Alors que le tronc commun de la formation des opticiens est un BTS dont la maquette est restée inchangée depuis 1997, ce système ne semble plus adapté à la recherche d’un cadre licence-master-doctorat (LMD) par une majorité d’étudiants. Il en résulte une baisse importante de l’attractivité de la filière de l’optique médicale », écrit-il. Et l'intéressé de rappeler à raison que cette évolution est non seulement une « demande unanime des représentants des opticiens » mais aussi qu’elle a fait l’objet d’une vive recommandation lors du rapport IGAS-IGESR sur la filière visuelle qui date de… 2019. Si réponse du gouvernement il y a (rien n'est moins sûr), on verra alors si cette intégration dans le cadre LMD est à l’ordre du jour des priorités du ministère de la Santé... ou pas. Une intégration qui, assure Thibault Bazin, « pourrait se faire à coût constant ».

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