Solaire non-correcteur : les opticiens font de la résistance et Internet monte en puissance
Sur le segment du solaire non-correcteur, la concurrence ne manque pas. Enseignes de mode ou de luxe, magasins de sport, boutiques de bord de plage, échoppes sur les marchés, boutiques d’accessoires, pharmacies, grandes surfaces, friperies, vendeurs à la sauvette…, les opticiens doivent faire face à plus de vingt circuits différents sur ce marché spécifique. Et pourtant ce sont bel et bien les points de vente optiques qui continuent de se démarquer : un Français sur deux achètent ses solaires chez un opticien. Le canal optique est donc toujours privilégié. La vente en ligne, de son côté, monte en puissance, avec une progression de 26 % entre 2019 et 2024. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, avec seulement 15 % des acheteurs, les enseignes et magasins de sport n’arrivent que loin derrière ces deux premiers circuits d’achats…
Ces données exclusives sont extraites d’une enquête que nous avons conduite auprès de quelque 6 600 personnes de plus de 18 ans dont 3 000 possèdent au moins une paire solaire non-correctrice. Pourquoi ces deux canaux – le circuit optique d’une part, internet d’autre part – sont-ils à ce point plébiscités par les clients ? S’agissant des opticiens c’est une évidence : ils sont les seuls à apporter des conseils pertinents aux consommateurs et donc, par ricochet, une plus grande satisfaction qu’ailleurs où l’accompagnement est quasi inexistant. Quant au web, porté par la digitalisation de la société post-covid, il constitue une vitrine idéale : les images de solaires présentes sur les réseaux sociaux suscitent toujours plus l’envie des internautes qui convertissent leur achat directement en ligne.
Encore plus intéressant : notre enquête montre que l’achat en ligne se fait d’ailleurs souvent sur un site… d’opticien. Sur les 48 % de Français qui achètent une solaire non-correctrice via le web, 1/3 le fait ainsi sur un site qui appartient à un opticien, prolongement online de son magasin physique. Cette part des ventes en ligne profitant aux opticiens pourrait être plus importante encore à l’avenir. Mais à plusieurs conditions, qu’il faut combiner : l’opticien présent en ligne doit toujours mieux optimiser son référencement pour gagner en visibilité ; il doit aussi communiquer plus activement sur le web afin d’étendre sa zone d’influence et le bouche-à-oreille numérique ; il doit également rajeunir sa clientèle et cibler bien plus les emmétropes parce que ceux-ci, tôt ou tard, deviendront des amétropes, donc de potentiels clients…
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