En récupérant progressivement la gestion de ses marques, Kering entend, à terme, jouer un rôle de premier plan sur un segment jusqu'alors abordé en sous-traitance avec les géants de l'optique.

"Nous travaillons comme une start-up dans un secteur très traditionnel. Il s’agit de créer un nouveau modèle". Interrogé par notre confrères des Échos, Roberto Vedovotto (à droite), à la tête de Kering Eyewear, résume la progressive montée en puissance de son pôle à travers l'évolution fulgurante du nombre de ses collaborateurs : "De 5 salariés au début, nous sommes passés à 110 aujourd'hui et 450 l’an prochain". La décision de François-Henri Pinault (à gauche), à l'automne dernier, de reprendre en direct le contrôle de ses marques jusqu'à présent confiées comme licences à cinq groupes - Luxottica, Safilo, Marchon, Marcolin et Charmant - a en effet nécessité la construction d'une entité dédiée. Une entité qui entend bien jouer les premiers rôles d'ici quelques années. Pour l'heure, onze de ses marques, de Saint-Laurent à Stella McCartney en passant par Brioni ou Puma, ont d'ores et déjà été mises en avant. Et ce en attendant Gucci, qui sera repris en interne fin 2016. Roberto Vedovotto, le patron de Kering Eyewear, mise avant tout sur "une meilleure qualité de production, beaucoup plus en ligne avec l’ADN de chacune de nos marques, grâce à la proximité avec les designers". Façon de dire que la montée en puissance s'accompagne d'une montée en gamme des produits.

Photo, de g. à d. : modèles Saint-Laurent, Stellac Mc Cartney et Alexander Mc Queen.

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