Aujourd'hui et les prochains jours, la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale examine en seconde lecture le projet de loi consommation dit Hamon. Les dispositions concernant l'optique ne font pas l'unanimité chez les députés.

Rappelons-le d'emblée, l’article 17 quater du projet de loi relatif à la consommation initié par le ministre Benoît Hamon prévoit en l'état d'étendre à 5 ans, contre 3 aujourd'hui, la durée de validité des ordonnances de verres correcteurs, et de supprimer l’obligation de prescription pour l'achat de lentilles. Des mesures qui visiblement ne vont pas de soi pour les élus. Un nombre certain d'amendements a en effet été déposé sur cet article ; dans sa version actuelle il ne fait pas l'unanimité auprès des députés. Certains réclament le maintien de l’obligation de présenter une ordonnance pour se voir délivrer des lentilles correctrices, que ce soit en magasin ou sur le Net, et ce au motif que « les lentilles sont un dispositif médical en contact direct avec l’œil pouvant être à l’origine d’infections voire même provoquer dans des cas extrêmes une perte de la vue ». D'autres amendements tablent sur le statu quo concernant la durée de validité - de 3 ans actuellement - pendant laquelle un opticien peut, sous conditions, adapter la prescription de son client âgé de plus de 16 ans. D'autres amendements plaident par ailleurs pour instaurer l'interdiction de la vente de lunettes correctrices sur les sites pure-player. Les débats promettent d'être tendus.

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