Pour le Groupement des industriels et fabricants de l’optique (GIFO), il n'y a pas de doute : la concertation gouvernementale sur le reste-à-charge zéro en optique doit rimer avec conciliation. Il s’agit de trouver des équilibres entre d’un côté la préservation de la compétitivité des industries et, de l’autre, la possibilité de donner à tous un accès à la santé visuelle.

Concilier compétitivité industrielle et accès à la santé visuelle. Tel est, du point de vue du GIFO, le défi de la concertation ouverte par le gouvernement sur le reste-à-charge zéro en optique. L’organisation professionnelle représentative des industriels de l’optique ophtalmique est partie prenante des discussions ouvertes officiellement fin janvier et ce pour une période de quatre mois. Tout comme d’autres acteurs de la filière (syndicats d’opticiens - ROF, FNOF -, Ocam, etc. -, le GIFO a remis sa copie aux pouvoirs publics. Celle-ci comprend une dizaine de propositions concrètes synthétisées sous forme la forme d’une liste, que voici : 

« - la liberté, pour les consommateurs, de choisir leur professionnel de santé, leurs verres et montures de lunettes et de consentir à un reste-à-charge pour acquérir le produit de leur choix ;
- le renforcement de l’information sur le parcours de soins, les dispositifs existants (CMU-C, ACS…), les garanties offertes par les contrats de santé ;
- la constitution d’un panier de soins répondant à des critères objectifs de qualité, tant pour les verres que pour les montures, permettant notamment de garantir la traçabilité de l’équipement ainsi que sa durabilité pendant la périodicité minimale de prise en charge par les contrats responsables et solidaires ;
- un meilleur encadrement des modalités de contractualisation des réseaux de soins avec la distribution et les fournisseurs, l’interdiction des remboursements différenciés et le renforcement des obligations de transparence et de visibilité des réseaux et des conditions qu’ils proposent ;
- revaloriser la formation des opticiens ;
- saisir l’opportunité du devis normalisé pour renforcer la transparence et la traçabilité des produits ; développer des actions de prévention, par la mise en place d’actions éducatives et de visites obligatoires de dépistage à des moments clés de la vie, le renforcement de la santé visuelle en milieu professionnel, des dépistages précoces des enfants, une meilleure prise en charge des équipements qui préviennent de pathologies ; - recourir à la solidarité nationale pour garantir un panier minimal de soins avec un reste-à-charge nul également pour les besoins hors normes tels que les très fortes corrections ou les besoins liés à certaines pathologies oculaires. »

Tels sont donc les axes de travail mis en avant par le GIFO. Cette feuille de souhaits (comme on dit feuille de route ou feuille de soins) à l’appui, on notera que la contribution de l’organisation qui défend les fabricants va bien au-delà du seul reste-à-charge zéro. Les évolutions que le GIFO appelle de ses voeux sont, estime-t-il, de nature à améliorer « un système optique français globalement satisfaisant ». Autrement dit, si la question du reste-à-charge cristallise l’attention gouvernementale et médiatique, la réforme de la filière ne doit pas pour autant s’y réduire.

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