Une fois encore Les Opticiens Lunetiers Unis s'interrogent, inquiets, sur l'avenir de la profession. Leur président Yann Fournier incite ses confrères à un sursaut devant une "évolution législative de plus en plus oppressante".

Comme beaucoup de ses confrères, Yann Fournier se pose des questions quant à la physionomie du métier d'opticien demain. Dans une tribune, il constate que "la place de l'opticien" prend une mauvaise tournure : "Allons-nous continuer à être des professionnels de santé au 'rabais', vérolés par les offres commerciales ? Devons-nous revendiquer le statut de commerçant et quitter le jabot de la sécurité sociale ? Et par la même occasion, devons-nous accepter pleinement celui d’artisan, mettant en valeur nos compétences techniques ?". Ce que redoute manifestement le président des Opticiens-Lunetiers Unis c'est que les opticiens de demain ne soient que "des vendeurs de lunettes au sens le plus péjoratif du terme, travaillant des produits imposés par des groupements financiers, taillant des verres déterminés par des organismes complémentaires sans prise en compte des besoins des porteurs". Fidèle à sa position, l'association refuse de voir le rôle de l'opticien "passer d’une position de conseiller, technicien, professionnel, à celui de secrétaire médicale".  "Aura-t-on encore besoin d’opticiens demain ?", interroge, très sérieusement, le président des OLU qui déplore que "de notre métier d'opticien, il ne reste plus que l'activité de mettre le verre dans la monture et faire la demande de prise en charge". D'où, de nouveau, son appel à une mobilisation massive de ses confrères : "Est-ce cet avenir que vous appelez de vos vœux ? Il est temps de vous réveiller ! D’ouvrir les yeux !"

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