Prévention visuelle : l’Asnav écrit aux candidat(e)s à la présidentielle

L’Association nationale pour l’amélioration de la vue (Asnav) a adressé hier un courrier à l’ensemble des candidats officiels à l’élection présidentielle. Elle les exhorte à s’engager sur le déploiement d’une politique de prévention durable dans le domaine de la santé visuelle.

« Nous avons toute légitimité pour interpeller les candidat(e)s à la présidentielle et nous attendons d’eux des engagements fermes », nous avait récemment confié Bertrand Roy, le président de l’Association nationale pour l’amélioration de la vue (Asnav), qui préparait alors avec ses fidèles équipes un courrier à l’attention de tous les postulants à l’élection. Cette lettre est partie hier, direction les QG de campagne respectifs des uns et des autres. À l’heure qu’il est, les staffs des douze prétendants à la présidentielle doivent certainement en prendre connaissance. Ce courrier s’ouvre sur un chiffre symboliquement inquiétant, celui du « million de jeunes français de 16 à 24 ans [qui] n’a jamais eu un contrôle de sa vue ».

Soulignant « l’impact d’une mauvaise vue sur les études, l’emploi, les risques d’accidents de la route et du travail », l’association met en avant trois autres données qui lui semblent de nature à frapper l’esprit les candidats. D’abord le nombre de jeunes français myopes qui a doublé (43 % désormais) en vingt ans. Ensuite les déficiences visuelles, plus ou moins sérieuses, constatées chez 20 % des jeunes qui passent le permis de conduire. Ou encore, enfin, les pertes de productivité liées aux troubles de la vision que l’OMS a estimées à 7 millions d’euros par jour pour la France. Ces chiffres éloquents pousseront-ils les candidat(e)s à la présidentielle à se saisir de la problématique de la santé visuelle ? Ces indicateurs les inciteront-ils à imaginer une politique de prévention durable qui prendrait résolument appui sur les 20 000 professionnels (ophtalmologistes, opticiens et orthoptistes) disponibles sur tout le territoire ? L’Asnav, en tout cas, l’espère, et attend qu’ils et elles « s’engagent à inscrire la prévention dans le domaine de la vue dans [leur] programme ». 

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