Le lancement, par Laurent Lévy, d'une activité de chirurgie réfractive créé une situation inédite sur laquelle doit prochainement se prononcer le Conseil de l'Ordre des médecins, qui a été saisi par le Syndicat des ophtalmologistes. 

Pour l'instant, il n'y en a qu'une, à Lyon. Inaugurée début avril sur fond de polémique avec le syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof), la clinique Optical Center, spécialisée dans la chirurgie réfractive, ne sera pas la seule du genre, espère Laurent Lévy. Le PDG de l'enseigne envisage en effet d'en ouvrir une vingtaine dans toute la France. S'il n'a pas du tout communiqué auprès de la presse professionnelle sur ce dossier, il a en revanche précisé les contours de ce projet inédit dans les médias généralistes. Interviewé par Les Échos, il a justifié la pertinence d'un projet qui, en apparence, semble paradoxal à certains quand on a l'optique comme coeur de métier : "Les 100 000 Français qui se font opérer chaque année le feront quoi qu'il arrive et c'est un nombre encore limité, même si nous parvenons à l'accroître". Pour M. Lévy il y a même d'autant moins de contradiction dans ce projet de mise en place d'un réseau de chirurgie réfractive qu'il estime sa société tout à fait légitime pour intervenir en ce domaine en tant que "spécialiste de la vision", a-t-il expliqué, sur LCI cette fois.
Mis en cause par le syndicat des ophtalmologistes dès l'annonce du projet, Laurent Lévy estime que ce sont "des questions légitimes" tout en précisant que ces deux dernières années, le temps de mettre sur pied ce projet, il a "bien évidemment" veillé au respect du cadre légal. Ceci dit, les questions posées par le Snof, qui a saisi le Conseil départemental du Conseil de l'Ordre des médecins du Rhône, attendent toujours des réponses. Un des points soulevés par le syndicat porte notamment sur le respect de la déontologie médicale, et d'abord sur la conformité des liens contractuels éventuels entre Optical Center et des médecins qui seraient salariés. Selon nos informations, le Conseil de l'Ordre dispose de trois mois pour faire connaître ses conclusions. Si le Snof avait initialement annoncé vouloir aussi saisir l'ARS, il déclare d'abord vouloir attendre, à ce stade, la décision du Conseil de l'Ordre. 

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