Les récents propos tenus par le ministre de la Consommation sur la vente de lunettes par internet font vivement réagir la direction de l'enseigne.

Souvent citée en exemple par Benoît Hamon comme modèle de l'économie sociale et solidaire, l'enseigne Optic 2000 fait, cette fois, les gros yeux au ministre. Les propos de ce dernier affirmant que "la vente de produits optiques sur Internet dégagerait un milliard d'euros de pouvoir d'achat aux Français" ne passent pas du tout auprès de la direction de l'enseigne, qui le fait savoir ce matin dans un communiqué. Pour Didier Papaz, le PDG du groupe Optic 2000, c'est encore et toujours une conception erronée du tarif des équipements optiques qui est en cause. Il insiste : "Le prix des lunettes en France est attaqué régulièrement par les médias et la profession d’opticien stigmatisée. Lorsque le prix des lunettes est évoqué, il faut tout d’abord faire la distinction entre verre et monture. Si le choix de monture correspond souvent à un achat plaisir, les verres sont avant tout des produits de santé correspondant à des prescriptions médicales. Délivrés sur ordonnance, le prix d’un verre varie en fonction du besoin de correction du client en premier lieu et de ses conditions de port dans un second". Dans ce même communiqué, le dirigeant d'Optic 2000 ajoute : "Réduire le prix d’un équipement au seul prix du produit est un peu rapide. Un opticien passe en moyenne 2 heures 30 avec chaque client en magasin, avec des étapes indispensables pour la délivrance d’un équipement optique (vérification d’ordonnance, examen de vue, prise de mesures, montage, gestion du tiers payant...). Tous ces gestes doivent être effectués par un professionnel en magasin pour garantir la qualité de l’équipement fourni au client. Il est impossible par internet d’ajuster un équipement, d’effectuer un centrage précis, de faire des réglages nécessaires à un bon confort de la monture... "

Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter