De nouvelles dispositions sur les verres correcteurs et surtout les lentilles de contact ont été votées au Sénat dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2017. Le syndicat des ophtalmos salue l'adoption de ces amendements.

Les amendements n°45, 231 et 239 au projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2017 (PLFSS 2017) viennent d'être adoptés par le Sénat. "Ces amendements améliorent le parcours de soins en renforçant l’encadrement de la délivrance des lentilles de contact correctrices et en adaptant la durée de prise en charge de la primo-délivrance par l’Assurance Maladie", se félicite le Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF). Et son président, le Dr Thierry Bourg, de détailler les raisons de sa satisfaction : "Suite à la publication du dernier décret du 12 octobre 2016, le parcours de soins dans la filière visuelle est à la fois sécurisé et souple. Toutefois, quelques améliorations étaient encore souhaitables : l’encadrement de la délivrance des lentilles de contact correctrices est moindre que pour les lunettes, pourtant celles-ci présentent plus de risques de complications du fait de leur contact direct et permanent avec les yeux. Aujourd’hui, la prescription médicale des lentilles de contact correctrices est obligatoire uniquement chez le primo-porteur. Elle est valable un an et permet un renouvellement par l’opticien durant trois ans (au-dessus de 16 ans) et sauf opposition du médecin prescripteur. L’absence d’obligation d’ordonnance dans les autres cas entraîne une incohérence du parcours de soins, avec délivrance possible par l’opticien alors que l’ophtalmologiste s’est éventuellement opposé à ce renouvellement par nécessité médicale. La présentation d’une ordonnance médicale en cours de validité est exigée pour la délivrance des verres correcteurs, il doit en être de même pour les lentilles de contact. Dans l’intérêt du patient, l’adoption de ces amendements vient pallier cette incohérence". Pour le SNOF, ces ajustements vont dans le sens de la recommandation 24 du rapport IGAS 2015 sur la "restructuration de la filière visuelle" qui demandait de "revenir pour toute délivrance d’un équipement de vue correcteur à une obligation de fournir une ordonnance dont la durée de validité doit tenir compte de l’âge du patient et de son état de santé". Précisons que le vote des sénateurs n'est pas définitif. Il revient maintenant aux députés, qui auront le dernier mot, de confirmer, ou non, la position des sénateurs lors d'une seconde lecture du texte à l'Assemblée nationale.

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