« Les résultats de Safilo sont aujourd'hui impossibles à prévoir pour l'année entière »

Dans un bilan d’étape, le groupe italien fait état du niveau d’activité de sa chaîne d’approvisionnement et reconnaît naviguer à vue, comme beaucoup d’acteurs du secteur et d’ailleurs, pour ce qui est de l’avenir.

Difficile, quand le manque de visibilité est devenu la règle généralisée, de se projeter, même à très court terme. Dans un communiqué, le groupe de Padoue fait un point sur sa situation mondiale, à date. « Jusqu'à aujourd'hui, Safilo n'a pas été significativement impacté du côté de l'offre, car les niveaux de stock suffisants à fin 2019 ont permis au groupe de faire face à la fermeture temporaire de son usine chinoise de Suzhou et aux difficultés rencontrées par les fournisseurs chinois en janvier et février. Depuis lors, l'usine chinoise a rouvert ses portes et fonctionne presque à pleine capacité, tandis que la plupart des principaux fournisseurs chinois sont également revenus à des niveaux d'activité normaux », expose la direction qui assure par ailleurs travailler « activement à la continuité des opérations de sa chaîne d’approvisionnement ».

Qu’en est-il du côté de la demande ? Au cours des deux premiers mois de 2020, Safilo déclare avoir enregistré « une augmentation positive » de ses ventes. Mais la remontée des premiers chiffres collectés début mars, sur fond de mise en place quasi mondiale du confinement, devraient impacter la hausse observée lors de l’entame d’année. Pour le premier trimestre, par rapport à la même période en 2019, Safilo anticipe ainsi une baisse de - 11 à - 13 % de son chiffre d’affaires (à taux de change constants). « Ces circonstances extraordinaires (la pandémie de coronavirus et les situations de confinement partout dans le monde_ndlr) ont des répercussions directes et indirectes sur l'activité économique de Safilo, entraînant des effets négatifs sur les ventes et les résultats du groupe qui sont aujourd'hui impossibles à prévoir pour l'année entière », admet la direction. Ce qui signifie que les perspectives de développement annoncées fin 2019 pour l’année en cours ne sont « plus valables ».

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