Le dépôt d'une proposition de loi des sénateurs souhaitant la création d'une 4ème profession, celle "d'orthoptiste-optométriste" soulève la question d'une possible influence des orthoptistes. Le Syndicat National Autonome des Orthoptistes dément tout rôle, mais accueille favorablement cette PPL.

Les orthoptistes sont-ils, d'une façon ou d'une autre, à l'origine de la proposition de loi (PPL) Kerdraon, du nom du sénateur qui l'a déposée avec une quinzaine de ses collègues ? Certains opticiens et optométristes se posent la question. Alors est-ce le cas ? Par la voix de leur syndicat majoritaire, les intéressés répondent que non. Dans un communiqué, le Syndicat National Autonome des Orthoptistes (SNAO) assure que l'initiative de cette PPL ne lui revient en aucun pas. Pour autant, il regarde avec intérêt son contenu qui lui semble aller dans la bonne direction : "Certes perfectible, le texte proposé à la critique des partenaires, semble répondre aux objectifs de santé publique en impliquant les orthoptistes comme socle d’alternative à la pénurie ophtalmologique et permettrait aux opticiens (acteurs incontournables de la filière) désireux de s’approcher de la clinique médicale de rejoindre le cursus des orthoptistes pour bâtir cette profession que les orthoptistes réclament par leur démarche depuis des années".  
Rappelons que le texte déposé le 14 juin par les sénateurs veut "repenser l'organisation de la filière visuelle" en redéfinissant les contours de la formation des différents acteurs, notamment les opticiens. En effet, les sénateurs souhaitent que la formation de l'opticien soit, en terme de durée, alignée sur celle de l'orthoptiste, donc portée à trois ans. Ce n'est qu'au terme de ce premier cycle que les orthoptistes et les opticiens pourront, après deux années supplémentaires d'études, devenir "orthoptiste-optométriste".

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