L'appel à candidatures visant à renouveler le réseau Sévéane fait l'objet d'une remise en cause par les Opticiens-Lunetiers Unis. Dans un courrier plutôt musclé, l'association, qui "déplore fortement" certaines modalités de cette convention, n'exclut pas une action en justice.

Le ton est pour le moins virulent. Dans un courrier recommandé daté du 3 novembre, le bureau exécutif des Opticiens-Lunetiers Unis conteste certains "critères de recrutement" que comporte l'appel à candidatures visant à renouveler le réseau Sévéane. "Une fois de plus, GIE Sévéane, à l'instar des autres réseaux - ouverts ou fermés - s'octroie des libertés qui sont en parfaite inadéquation avec la convention CNAM", estime la direction des Opticiens-Lunetiers Unis désormais assurée par José Gautier. C'est notamment le fait de devoir communiquer certaines pièces à Sévéane - bilans, ordonnances, bordereaux, etc. - qui nourrit l'indignation de l'association. À travers ces multiples demandes, les OLU reprochent au réseau d'outrepasser ses droits. "La PPL Le Roux légalise les réseaux, certes, mais en aucun cas ne vous autorise à faire comme bon vous semble au mépris du législatif et au mépris de l'ensemble de la profession d'opticien-lunetier", écrit, offusqué, le bureau représentatif des OLU. Pour faire valoir les "droits" des opticiens, l'association n'exclut d'ailleurs pas, apparemment, de saisir la justice. "L'Association des Opticiens-Lunetiers Unis se réserve, elle, toute voie de droit pour faire constater et protéger les intérêts légitimes de ses adhérents et de ses confrères par le biais de son avocat", peut-on lire en conclusion du courrier. Contactée par notre rédaction, Sévéane ne souhaite pas, à ce stade, faire de commentaires : "Le courrier est en cours d'analyse et nous réservons notre réponse", nous a-t-on déclaré.

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