À la veille des fêtes de Noël, diverses organisations professionnelles prennent une nouvelle fois la parole dans un climat législatif tendu. La tension semble aussi monter d'un cran entre les syndicats.

L'année 2013 aura été mouvementée pour la profession d'opticiens. C'est le moins qu'on puisse dire. Et 2014 le sera sans doute tout autant. En tout cas, à l'approche de la trêve des confiseurs, les organisations professionnelles ne connaissent pas, elles, de répit. Alors qu'en fin de semaine, le Synope réagissait très vivement au manque de communication avec les pouvoirs publics mais aussi à de récentes déclarations de la ministre de la Santé (qui affirmait, pour mémoire, que "les opticiens ne sont pas des professions médicales"), l'Union des Opticiens cherche plutôt, de son côté, à calmer le jeu. Catherine de la Boulaye, sa présidente, estime qu'un dialogue constructif est plus que jamais possible avec le ministère de la santé. Si elle rappelle que "l'opticien relève, en toute clarté, du code de la Santé publique, au titre des auxiliaires médicaux", elle tient surtout à affirmer que "des travaux productifs (sont) engagés avec le ministère de la Santé afin d'adapter la profession d'opticien aux nouveaux enjeux". Et de commenter, sans en dire plus : "Ceux-ci sont en cours et prometteurs". Sans doute Mme de la Boulaye fait-elle allusion à une évolution future de la formation des opticiens...

Par ailleurs, le vote des dispositions du projet de loi Hamon et l'adoption de la proposition de loi Le Roux ravivent des tensions entre le Synope et la Fnof. Au-delà du conflit de personnes, ces tensions révèlent en creux des divergences d'analyse croissantes sur l'avenir de la profession. C'est d'ailleurs ce que déplore l'association des Opticiens Lunetiers Unis (OLU) par la voix de son président, Yann Fournier : "Le manque d'entente entre les syndicats historiques (...) ne nous a ni aidés ni montrés sous notre meilleur profil". Il n'en reste pas moins qu'au-delà des blâmes et des reproches que les uns et les autres s'adressent par communiqués interposés, une volonté de dialogue semble malgré tout vouloir se faire jour. Les OLU appellent de leurs voeux à l'union tout comme le Synope qui écrit dans son dernier communiqué : "Nous appelons une nouvelle fois à l’UNION notamment par l’organisation d’une conférence de presse dès la mi-janvier avec TOUS LES REPRESENTANTS DE LA PROFESSION (Fédération, Union, syndicat, association) et plus généralement tous ceux qui partagent comme nous cette volonté de défendre et valoriser notre profession aujourd’hui sacrifiée !" Le grand colloque sur la représentation syndicale que la Centrale des Opticiens organise le 20 janvier prochain pourrait-il être le lieu de cette éventuelle réunion de tous les acteurs de la profession ?

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