FNOF, ROF et SYNOM, les trois syndicats chapeautant le dispositif, annoncent la clôture définitive des inscriptions sur urgenceopticien.fr, le site qui référence les permanences d’opticiens volontaires sur le territoire.

Au total, ce sont près d’un millier d’opticiens qui ont postulé, depuis le 23 mars, pour intégrer le service minimum optique, dispositif mis en place sur initiative conjointe des syndicats professionnels. « Certains n’ont pas été sélectionnés soit parce qu’ils ne possédaient pas le matériel de protection adéquat, soit parce leur zone était déjà pourvue par leurs confrères. Nous n’avons pas encore pu leur répondre personnellement, et nous le ferons dans les prochains jours », font savoir FNOF, ROF et SYNOM dans un communiqué commun. Les organisations professionnelles ont décidé, depuis le 7 avril, de ne « pas référencer de nouveaux magasins sur urgenceopticien.fr », le portail qui centralise les quelque 500 permanences sur tout le territoire, et ce « faute de mise à disposition par l’État de masques de protection permettant d’assurer un service sécurisé pour tous », justifient-elles. « En effet, dans un contexte de crise, ce site n’a qu’une vocation, proposer un service minimum permettant de répondre aux urgences. Il n’a pas pour objectif d’organiser de manière massive et généralisée l’accueil au public des magasins d’optique », expliquent encore les instances représentatives de la profession.

Est-ce à dire que ce dispositif ne pourra pas tenir jusqu’au 11 mai prochain, date à laquelle le Président de la République envisage, comme il l’a annoncé hier soir, un déconfinement progressif ? « Je ne vois vraiment pas comment le dispositif pourrait être optimal jusque-là, en l’absence d’intervention de l’État », nous a confié Alain Gerbel, président de la FNOF, joint ce matin par téléphone. Ce qui signifie concrètement, toujours selon l’intéressé, que les opticiens de garde qui estimeraient ne plus pouvoir assurer leur sécurité sanitaire et celle du public, doivent le faire savoir aux syndicats. D’après nos informations, ces derniers ont passé une commande de masques. En cours d’acheminement, elle devrait permettre au dispositif, au mieux, d’être opérationnel encore une huitaine supplémentaire, une fois la livraison faite. Et après ? Après, sauf dotation de l’État ou donation par des entreprises entretemps, le dispositif ne pourra aller qu’en se dégradant, forcément.

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