Dans une interview publiée hier par nos confrères du site Atlantico, Afflelou assure que les relais de croissance de son réseau sont surtout à l'international. Un projet d'implantation en Amérique du Nord serait d'ailleurs en train de prendre forme.

Au site d'information Atlantico, Alain Afflelou donne sa vision du marché de l'optique français et dévoile un pan de ses projets d'avenir. Au premier rang desquels, déclare-t-il, se trouve un développement à l'international. C'est à l'étranger en effet que l'opticien le plus célèbre de France voit avant tout ses relais de croissance. Plusieurs projets sont en cours, assure-t-il : un Outre-Manche, un autre en Europe du Nord mais aussi, et surtout, un qui concerne l'Amérique du Nord. "Les dossiers se présentent bien, nous avons les moyens et la structure pour. Nous ne pouvons pas encore révéler de quoi il s'agit mais on a bon espoir que cela se fera", confie Alain Afflelou qui ne précise pas si ce projet américain concerne le Canada ou les États-Unis.

Interrogé sur l'opportunité que représente l'optique en ligne, il se montre encore et toujours très perplexe : "Moi, si je n'ai rien fait (sur le web_ndlr), c'est que je n'y crois pas, dans ces conditions-là. Qu'on le veuille ou non, on ne choisit pas ses montures comme on choisit un téléphone. Une lunette, c'est la transformation d'une personnalité, d'un visage... Il  faut du conseil, du suivi, de la technicité. Ensuite, il faut un ajustage, des réglages sur le plan du confort. Qui va le faire ? Difficile pour un acheteur sur internet de revenir chez un opticien en demandant : "Vous pouvez me régler mes lunettes ?"". Et d'affirmer, tranchant : "Donc tel que cela a été conçu, je confirme que ça n'a pas d'avenir."

Abordant ensuite la question de la limitation des tarifs dans l'optique pour les porteurs les plus favorisés (adoptée par les députés dans le cadre du vote du projet de financement de la Sécurité sociale), il pointe un manque de discernement gouvernemental : "Le gouvernement n'a pas compris certaines données du marché, à savoir qu'en imposant un plafond maximum, cela devient un tarif. A chaque fois que l'on impose des limites de remboursement, c'est précisément à cette limite que les gens se mettent. C'est légitime, mais en même temps, c'est anticoncurrentiel et ça ne sert pas les objectifs initiaux qui étaient d'aider les gens modestes à mieux s'équiper. Précisions, qu'avant l'abondance des mutuelles, les gens achetaient des lunettes tous les 4 ans et que ceux qui ont des mutuelles aujourd'hui, achètent en moyenne une paire de lunettes une fois par an. On est en train de rendre la santé gratuite et bientôt les gens trouveront normal de ne rien payer partout. Je crois plutôt que dans toute activité commerciale, le meilleur régulateur, c'est la libre concurrence".

Enfin, questionné sur ce que sera le réseau dans dix ans, Alain Afflelou jette un oeil dans le rétroviseur en guise de réponse : "Avec le recul, quand on regarde globalement, 90 % de ce qui existe sur le marché de l'optique et qui est repris par nos confrères, c'est nous qui l'avons inventé. La multi-possession avec Tchin-Tchin, les lentilles à 1 € par jour, NextYear, la Forty... J'ai coutume de dire que si ces idées étaient "déposables", je serais très riche !"

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