Le Synope réitère son "indignation" suite à l'adoption en deuxième lecture au Sénat de certaines dispositions du projet de loi dit Hamon, relatives, notamment, aux conditions d'exercice de la profession d'opticien.

Le Syndicat des Opticiens Entrepreneurs continue de voir rouge. Il y a quelques jours, suite à l'adoption en deuxième lecture au Sénat de l'article 17 quater du projet de loi Hamon, le Synope a fait part une nouvelle fois de son "indignation" quant au fond et à la forme de ce texte "qui, au prétexte de supposées économies – non démontrées par ailleurs – sacrifie la sécurité sanitaire des Français et met à mal le secteur, dénigre un peu plus encore le métier d'opticien en tant que professionnel de santé, en niant totalement sa valeur ajoutée dans la filière de santé visuelle", estime l'organisation syndicale. Qui détaille : "L'obligation d'ordonnance et indication de la mesure de l'écart pupillaire, la suppression de l'interdiction de colportage, l'absence d'encadrement de la délivrance de verres progressifs nécessitant des prises de mesures qui ne peuvent être réalisées que par un opticien sur le porteur avec la monture choisie (et qui ne sauraient être résumées à l'écart pupillaire) sont autant d'éléments qui vont concourir à l'engorgement des cabinets médicaux déjà surchargés, et une perte de chance pour les patients d'avoir un équipement dans des délais raisonnables, mais surtout parfaitement adapté, tendant à considérer ce dispositif médical comme un bien de consommation courant qu'il n'est pas ! C'est un dispositif médical sur mesure délivré par une profession de santé réglementée par le Code de la Santé Publique". Autant d'arguments qui poussent le Synope à appeler au retrait pur et simple de cet article 17. Reste maintenant à savoir si ces arguments trouveront un écho auprès de la commission mixte paritaire de l'Assemblée qui, rappelons-le, réunit députés et sénateurs pour s'entendre sur le contenu de ce projet de loi. 

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