Parce qu'une disposition du projet de loi dit Hamon voudrait "supprimer le monopole de vente des produits d'entretien des lentilles", le Synope appelle les opticiens à se mobiliser contre.

"Le projet de loi Hamon prévoit dans son article 17 Quater A de supprimer le monopole de vente des produits d'entretien des lentilles. Cette disposition doit selon nous être purement et simplement annulée, le maintien du monopole se justifiant pleinement au regard des risques sous-tendus par la délivrance de tels dispositifs (de santé, NDLR)". C'est en ces termes que le Synope s'est positionné il y a deux jours contre cette disposition figurant dans le projet de loi. Et le Syndicat des Opticiens Entrepreneurs d'inviter les opticiens " à relayer à (leurs) députés l'importance du soutien d'un amendement de suppression de l'article 17 Quater A".

Pour ce faire, le syndicat met à disposition des opticiens une lettre-type dans laquelle il est rappeler aux élus que "les produits d’entretien lentilles sont des dispositifs médicaux de type IIb qui correspondent à une classification dite de 'potentiel élevé de risque'. Effectivement, ces produits destinés à permettre la décontamination et désinfection des lentilles oculaires de contact, se doivent d’être utilisés de manière strictement conforme à leur destination, tous les produits n’étant pas adaptés à toutes les lentilles. Ils nécessitent d’être identifiés précisément par le professionnel de santé pour éviter tout risque sanitaire d’une mauvaise combinaison". Et le courrier d'insister : "L’utilisation d’un produit inadapté pouvant au mieux conduire à la simple détérioration de la lentille, au pire à l’absence d’effet désinfectant poursuivi, dont les conséquences peuvent s’avérer très graves. La simple information écrite figurant sur les boites ne suffisant pas à identifier l’éventuelle compatibilité du produit à la lentille".

Ainsi, il ne fait pas de doute pour le Synope que "cette disposition adoptée au prétexte d’une potentielle diminution des prix, risque au contraire d’induire une augmentation des coûts pour la Sécurité sociale dans le cadre de la prise en charge des conséquences sanitaires d’une telle libéralisation".

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