C’est sur Lunettes Grasset, Etnia Barcelona et Shamir que porte aujourd’hui notre point d’étape sur la situation actuelle des fournisseurs, tous en phase de reprise.

Pour bien appréhender la reprise de ses relations avec les opticiens, la société Lunettes Grasset déclare avoir mené, fin mars, une enquête de terrain sur la zone dite 'aséane'*, « pour voir concrètement comment s’organisaient les relations interpersonnelles dans les magasins d’optique en situation de déconfinement ». De cette observation est né un « protocole sanitaire » que vont appliquer, le temps qu'il faudra, les responsables commerciaux maison. Outre le renforcement des pratiques d’approvisionnements dématérialisées (via EDI, site B to B, tablette électronique, rendez-vous WhatsApp…) déjà mis en place par le lunetier, les commerciaux seront systématiquement équipés désormais de masques lavables (spécialement fabriqués pour eux par Grasset), de solutions portatives hydroalcooliques mais aussi d’un thermomètre infrarouge pour qu'ils puissent prendre leur température régulièrement, notamment avant tout rendez-vous en boutiques. Et pour sécuriser encore plus les échanges avec les opticiens, « les présentations de collections se feront sans essai pour le client afin de garantir des échantillons clean lors de leur tournée », fait enfin savoir l’entreprise.

* Contraction d'Asie-Océanie.

Du côté d’Etnia Barcelona, on déclare vouloir privilégier le circuit de distribution optique. « Nous sommes une marque qui s’est développée grâce au travail en collaboration avec les opticiens. Nous nous centrons sur la création d’outils de protection pour le canal optique », affirme David Pellicer, le fondateur de la marque catalane.  Parmi ces outils, un nouveau drive to store a vu le jour, qui permet le transfert des ventes du site web de la marque espagnole vers les points de vente optiques. Et d’ici quelques mois, à partir de septembre exactement, les lunettes Etnia porteront un code unique qui permettra leur traçabilité et « un meilleur contrôle de la distribution dans les points de vente autorisés. Ceci permettra également l’activation de la garantie lors de la vente dans le magasin », indique par ailleurs la direction. Sur un volet plus social maintenant, la marque annonce que via sa fondation, créée il y a quatre ans, quelque 150 000 lunettes seront données aux opticiens dans le monde entier « pour qu’ils puissent venir en aide aux familles avec des problèmes financiers ».

« La perspective d’un plein déconfinement apparaît encore lointaine, il est donc essentiel d’adopter dès aujourd’hui une stratégie de reprise d’activité adaptée aux contraintes d’asepsie et de distanciation sociale que nous devons respecter », déclare-t-on chez Shamir France. Le verrier estime que l’étape de l’essayage de la monture « restera sensible » pendant un certain temps et c’est pourquoi il mise sur le digital avec Eye-Frame. Il s’agit d’une application, gratuitement mise à disposition des opticiens, leur permettant de créer leur propre facing montures digital. « Avec Eye-Frame ils bénéficient d’un espace privé dans lequel ils peuvent faire vivre en ligne leurs collections de montures et inviter leurs clients à les découvrir, grâce au lien personnalisé qui peut être envoyé via email, SMS ou réseaux sociaux. Eye-Frame est un outil de reprise de contact avec la clientèle et de motivation à l’achat. Son exploitation doit s’appuyer, à la base, sur un bon travail de catégorisation et de ciblage au niveau du fichier-client du magasin, mais ensuite quelques minutes et quelques étapes suffisent pour personnaliser l’application et présenter les collections », argumente la direction de Shamir France qui tient à préciser que cette appli’ n’est pas une boutique de vente en ligne mais bien un relais numérique pour l’activité en boutique.

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