Si le ROF se montre très inquiet quant à l’issue de la concertation, la FNOF, elle, semble davantage confiante, misant sur les répercussions politiques de la mobilisation « formidable » des opticiens.

Hier, nous nous faisions l’écho des positions du Rassemblement des opticiens de France sur la concertation qui est en voie d’achèvement. Aujourd’hui, c’est au tour de la Fédération nationale des opticiens de France de partager son ressenti. « Il est faux de dire que les choses n’évoluent pas », déclare d’emblée Alain Gerbel, joint par téléphone. Il parle d’un « frémissement » à propos de « possibles » ajustements et assouplissements concernant aussi bien la nomenclature que les modalités de renouvellement anticipé des verres. Mais le président de la FNOF veut surtout retenir « la formidable mobilisation des opticiens sur le terrain qui ont sollicité massivement députés et sénateurs pour les alerter sur les enjeux en cours. » En l’espace de quelques semaines, pas moins de 400 rencontres auraient eu lieu entre les opticiens et les parlementaires de tous bords, majorité comprise, évalue M. Gerbel : « Rendez-vous compte, la moitié des parlementaires se sont saisi du dossier d'une façon ou d'une autre ! Cette implication des opticiens est le signe d’une prise de conscience de la profession, une mobilisation comme nous n'en avons jamais connue auparavant et ça, c’est une immense victoire collective ». Une mobilisation sans équivalent, vraiment ? Oui, le représentant de la FNOF est catégorique : « C’est encore mieux qu’à l’époque des débats accompagnant la loi Le Roux », compare Alain Gerbel. Alors aucun doute pour lui : « Il y aura, j’en suis sûr, un avant et un après RAC 0. Si nous maintenons cette pression, si les opticiens continuent d’interpeller les élus, les politiques à leur tour feront bouger les choses. » Concrètement, cela signifie-t-il que le projet de réforme peut-encore sérieusement évoluer ? Là-dessus, M. Gerbel se montre étonnement confiant, presque serein même : « Nous avons la certitude que le texte va être réécrit dans les grandes lignes. Rien n’est figé et on est loin d’en avoir fini avec la réforme, croyez-moi. Le texte définitif ne sera pas celui qu’on connaît aujourd’hui. »

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