Et si des médecins ou des infirmières avaient un besoin pressant d’un équipement correcteur ? Une situation de dépannage est-elle possible ? Les pistes de l’Association des optométristes de France pour assurer « un service d’urgence ». 

Dans une note d’information envoyée cette nuit à ses adhérents, l’Association des optométristes de France (AOF) « invite les opticiens à se comporter en professionnels de santé responsables ». Cette responsabilisation doit avant tout se traduire par « la fermeture des points de vente, jusqu’au 15 avril, en l’absence de nouvelles informations », recommande vivement l’organisation professionnelle. Elle suggère toutefois, dans la mesure du possible, « de garder le contact avec sa clientèle en proposant un lien par internet ou par téléphone afin d’assurer un service d’urgence tout en respectant les recommandations du gouvernement ». Mais comment assurer un tel service si les magasins sont fermés ? Nous avons posé la question au président de l’AOF, Yannick Dyant, ce matin : « Ces cas urgents concernent principalement les médecins, infirmières et autres personnels de santé qui casseraient leur équipement optique. Il s’agit de pouvoir dépanner le mieux possible et le plus rapidement ces professionnels de santé qui sont en première ligne face à l'épidémie ». Comment, concrètement, traiter ces urgences ? « On peut imaginer que les personnels de santé ayant besoin de lunettes envoient au préalable, par internet, des photos de leurs équipements cassés pour voir ce qu’il est possible de faire ». L’optique itinérante pourrait-elle être une solution ? « Que ce soit l’opticien ou l'optométriste qui aille vers le professionnel de santé, et non l’inverse, peut être une option, en effet. Mais j’insiste fortement : à condition de respecter scrupuleusement les gestes-barrière, à commencer par le port d’un masque ».
D’autre part, l’AOF évoque la situation des opticiens et optométristes travaillant en cabinets médicaux ou centres hospitaliers. Pour ce qui les concerne, l’organisation invite chacun à prendre contact avec son supérieur hiérarchique : « À l’heure où nous écrivons ces lignes, la majorité des cabinets libéraux d’ophtalmologie semblent s’orienter vers un service minimum couvrant les urgences, les consultations de routine étant reportées », indique l’AOF.

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