En début de semaine, lors d’une réunion avec les représentants des complémentaires santé, la ministre a fait un point sur différents dossiers en cours qu’elle suit de près. Notamment la question de la stabilité des cotisations, sur fond de mise en place de la réforme 100 % Santé.

En décembre dernier, on s’en souvient, les complémentaires santé étaient reçues à l’Élysée à la demande expresse d’un président Macron alors soucieux de voir les intéressées promettre une stabilité des cotisations pour 2019-2020. Six mois plus tard, c’est Agnès Buzyn qui effectue la piqûre de rappel, à l’occasion d’une réunion, lundi matin, avec les représentants de l’Assurance maladie, des organismes complémentaires et des assurés. « Sur la période 2019-2023, l’effort demandé aux organismes complémentaires s’élève à 50 millions d’euros par an en moyenne, soit 0,14 % des primes acquittées. La ministre a ainsi rappelé que cet effort ne pouvait justifier de hausse de tarif des organismes complémentaires en 2020 », peut-on lire dans la synthèse que le ministère nous a communiquée. Les complémentaires continuent au contraire d’affirmer que la réforme ne sera pas indolore pour leur trésorerie : coût qu’elles chiffrent à 420 millions d’euros, soit 1,2 % des cotisations. Ce qui les inquiète en particulier c’est le renchérissement, à leur charge, des contrats basiques. Suggestion de la ministre pour répondre à cette préoccupation ? Les complémentaires devraient lisser ces coûts sur l’ensemble des contrats…

Outre la question des cotisations, d’autres sujets non moins importants ont été abordés lors de cette réunion : la modération des frais de gestion, qui représentent plus ou moins 20 % des cotisations selon les Ocam ou encore la lisibilité des garanties des contrats pour faciliter les comparatifs. Sur le premier sujet, un certain flou demeure toujours, regrettent des associations d’usagers de la santé, vu que la nature des dépenses varient selon les complémentaires. Ce qui rend difficile, pour l’assuré, de comparer concrètement les frais d’une complémentaire à l’autre. S’agissant du second sujet - la lisibilité des garanties des contrats -, même constat : « On n’a pas la comparabilité attendue, commente par exemple France Assos Santé dans les colonnes du Parisien. Plusieurs organismes ont commencé à mettre en ligne des exemples de remboursements en euros, mais certains citent une moyenne régionale, d’autres un tarif moyen Sécurité sociale. » Sur tous ces dossiers, le ministère attend que les complémentaires lui rendent leur copie au plus tard pour la rentrée de septembre. En vue d’une application en janvier 2020.

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