En ce moment même, les organisations professionnelles travaillent main dans la main à établir un projet de service minimum afin d’assurer, d’une façon ou d’une autre, la continuité des soins auprès des populations. Une position commune devrait se dégager dans la journée.

Si la Direction de la Sécurité Sociale nous a confirmé hier et ce matin que les opticiens n'entraient pas théoriquement « dans le champ de l'obligation de fermeture » (hors centres commerciaux, obligatoirement fermés), la profession, en pratique, suit massivement, par civisme, l’appel hier des syndicats à ne pas ouvrir. Mais des questions se sont tout de suite posées, évidemment : comment assurer un service minimum auprès des populations ? Comment mettre en place la continuité des soins sur tout le territoire ? Comment instaurer des permanences tournantes sans exposer ni le public ni les opticiens au risque de contamination, sachant que l’État ne dotera pas la profession d’éléments de protection (gants, gels, masques…) ? C’est pour répondre à toutes ces questions que les syndicats d’opticiens (FNOF, ROF, Synom) oeuvrent ensemble en ce moment même. « Les  syndicats professionnels vont organiser (service minimum, tour de garde, etc.) la continuité des soins et le traitement des éventuelles urgences. Avec un maintien constant des gestes-barrière », nous a confirmé ce matin la DSS. Ce qui signifie qu’elle s’en remet aux organisations professionnelles pour lui soumettre un plan d’action à l’échelle nationale. Quand les syndicats remettront-ils leur copie ? A priori dès aujourd’hui. « L’heure est grave et la profession doit absolument jouer collectif pour une réponse coordonnée et solidaire », tient à souligner avec solennité un des responsables syndicaux que nous avons pu joindre ce matin.

Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter