Avec le concept Yuniku, Hoya ouvre des voies inédites dans le domaine de la personnalisation de l'équipement qui est pensé de façon globale. "C'est la première fois qu'un équipement est intégralement sur-mesure", revendique Hoya.

Et si c'était ça l'optique de demain ? Mardi dernier, à l'invitation d'Hoya, nous avons assisté à une démonstration étonnante dans les locaux de son partenaire belge Materialise. Adossé à cette société leader mondial de l'impression 3D et au lunetier Hoet, le verrier a présenté le système Yuniku qui pousse comme jamais la personnalisation de l'équipement. Jusqu'à présent, la conception des lunettes et des verres était pensée séparément, si bien que tout processus d'individualisation était de fait limité. Les montures et les verres conventionnels ne pouvaient être personnalisés que dans une certaine mesure, "la monture et son ajustage constituant les contraintes de départ, auxquelles les paramètres des verres devaient s’adapter afin d'offrir la meilleure expérience visuelle possible, à défaut d’être idéale, cependant", explique-t-on chez Hoya. À travers le concept Yuniku, qui place la vision au coeur de sa démarche, l'approche change car l'équipement est considéré comme une globalité. Tout commence avec un scanner placé dans le point de vente. En moins d'une minute, il modélise le visage du porteur, analysant ses besoins visuels à l'aune de son anatomie faciale. Dans un deuxième temps, sur la base de cette morphologie, un logiciel de pointe positionne les verres de façon à offrir les meilleures performances visuelles. Ensuite, à partir de ces paramètres, il imagine la monture idéale customisant 14 gabarits préétablis par le designer lunetier Hoet. Viendra ensuite l'impression de la lunette en 3D, livrée sous 15 jours. Pour Patrice Pineau, directeur général d'Hoya France, cette innovation est "unique en son genre" parce qu'elle inverse le processus habituel : on ne part plus de produits existants, lunettes ou verres, qu'il s'agirait d'adapter autant que possible, mais on optimise dès le départ l'équipement pensé comme un tout indissociable. La production de l'équipement ne vient que dans un second temps, après l'évaluation des besoins visuels et la prise en compte des attentes esthétiques du client. Et l'opticien dans tout ça ? Il guide le porteur dans la réalisation d'un équipement véritablement unique et  dispose d’une palette d’options en matière de géométries (unifocale, progressif, progressif d’intérieur), de traitements et de teintes solaires ou variables. Sur la base des éléments présentés lors de cette démonstration, il n'est sans doute pas exagéré de voir dans cette nouvelle expérience une "première dans l'histoire de l'optique", selon les termes du verrier qui vient ainsi bousculer les codes de la création mais également le parcours de vente et la relation-client.