Pour clarifier son rôle et sa place dans la filière visuelle, l'optométriste devrait-il exercer hors du magasin ? L'idée semble faire son chemin, si l'on en croit un récent sondage réalisé par l'Association des Optométristes de France (AOF) auprès de ses adhérents.

Dans un communiqué, Yannick Dyant, le président de l'AOF revient sur un amendement déposé dans le cadre du projet de loi Santé le 17 juillet - et qui a été rejeté hier - par le sénateur Jean-Louis Tourenne. Cet amendement, rappelons-le, plaidait "pour la distinction entre les professions d’opticien-lunetier et d’optométriste. Car, motive l'élu, la confusion des genres pourrait faire penser à de la vente forcée. Avec cette distinction, les difficultés s’amoindrissent et l’optométriste devient un professionnel de la vue à l’instar de l’orthoptiste". Si la reconnaissance pleine et entière de l'optométrie est le combat historique de l'AOF, il semblerait qu'il connaisse aujourd'hui une inflexion dans son orientation. La question de la dissociation entre le statut d'opticien et celui d'optométriste semble plus que jamais d'actualité, du moins si l'on en croit un récent sondage conduit par l'AOF auprès de l'ensemble de ses membres. Yannick Dyant résume leurs attentes : "Nous avons constaté que 80 % des optométristes accepteraient une pratique séparée d'un magasin d'optique. Pour 70 % d'entre eux, le mode d'exercice en libéral rattaché ou non à un cabinet d'ophtalmologie est le plus pertinent pour une pratique de l'optométrie. Les optométristes français confirment clairement leur souhait d'affirmer leur rôle de professionnel de santé, quitte à s'émanciper des magasins d'optique". 

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