Verre biosourcé, recyclage chez les opticiens… Mega Optic voit vert

L’actualité du verrier se place sous le signe de l’éco-responsabilité à différents niveaux. Explications.

Comme d'autres acteurs de la filière, Mega Optic s’efforce de verdir son offre produits et plus généralement son écosystème de travail. L’entreprise de Seine-et-Marne vient ainsi d’officialiser l’obtention de la norme ISO 14001 - management environnemental. « Elle propose un cadre que les entreprises ou organisations appliquent pour mettre en place un système efficace de management environnemental. Destinée à tout type d’organisation, quel que soit son secteur d’activité, cette norme donne à la direction d’une entreprise, à son personnel et aux parties prenantes extérieures l’assurance que l’impact environnemental fait l’objet de mesures et d’améliorations », explique Jérôme Bourgeois. Le directeur des ventes se dit convaincu qu’aujourd’hui, « écologie et économie doivent aller de pair », insiste-t-il lors d’un échange téléphonique avec la rédaction.

Parmi les autres engagements vertueux, signalons aussi, côté produits cette fois, le lancement du MR174, un verre haut indice 1,74 biosourcé. « À ma connaissance, Mega Optic devient le premier laboratoire à le proposer », déclare M. Bourgeois. Depuis le 1er juin, Mega Optic propose exclusivement du verre MR 174 biosourcé sur l’ensemble de sa gamme de verres de classe B pour les marques Mega Optic et Kodak. Il est disponible sur les verres RX de fabrication certifiés Origine France Garantie et les verres de stock. Certifié par deux organismes internationaux (JORA et USDA), ce nouveau matériau se compose de dérivés de plantes (et non plus de pétrole), tout en ayant des caractéristiques techniques équivalentes au matériau historique issu du pétrole.

Enfin, et c’est un signe supplémentaire de l’implication éco-responsable du labo, Mega Optic annonce prendre part activement au recyclage chez les opticiens, et à ce à travers la toute jeune association RecyclOptics. « Nous invitons tous les opticiens à adhérer au projet de création de cette filière de recyclage au travers de l’association », encourage Jérôme Bourgeois, qui juge essentielle la revalorisation des verres de présentation. Concrètement, comment se déroulent la collecte et le recyclage ? D’abord, les verres de présentation sont récupérés chez l’opticien, disposés dans le colis Hipli commandé lors de la cotisation annuelle. Les colis sont envoyés par La Poste grâce à un colissimo pré-payé acquis lors de cette même cotisation annuelle. À réception du colis, il est traité par le laboratoire Mega Optic, où une personne dédiée pèse et identifie son origine, collecte et stocke les verres de présentation et replie le colis Hipli pour le renvoyer. Tous les verres de présentation seront conservés par le labo jusqu’à atteindre le poids idéal et pris en compte pour le recyclage. Une fois ce poids atteint, les colis sont mis en palettes par le labo et envoyés par transporteur. Intervient alors la dernière étape : la marchandise est réceptionnée par Reviplast qui rachète la matière au verrier et s’engage à la recycler positivement. En fin d’année, « l’opticien reçoit un diplôme avec le résultat de sa collecte », indique M. Bourgeois. Et de préciser, en guise de conclusion : « Ces verres de présentation ont une valeur marchande à partir d’un certain poids. En dessous de ce poids, c’est une opération blanche gagnante pour le recycleur mais perdante pour notre secteur. Ainsi, il est primordial que les verres de présentation soient centralisés sur l’association RecyclOptics pour donner un sens concret à ce recyclage. Cet argent nous est utile pour développer des projets importants pour le développement durable pour tous dans l’optique lunetterie », fait valoir le directeur des ventes de Mega Optic. Autrement dit, c’est la force du collectif qui pérennisera les projets de l’association.

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