Elle était ministre des sports, de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative dans le gouvernement Ayrault, Valérie Fourneyron est désormais au ministère de l'économie, en charge du commerce, de l'artisanat, de la consommation et de l'économie sociale et solidaire.

Valérie Fourneyron change de crèmerie. Ainsi en a décidé le jeu des chaises musicales avec la nomination de la nouvelle équipe Valls. La semaine dernière, Valérie Fourneyron, qui était précédemment ministre de la Jeunesse et des Sports, a atterri à la tête du secrétariat d’État au Commerce, à l’Artisanat et à l’Économie sociale et solidaire. Ce poste fait fusionner des attributions qui, sous Jean-Marc Ayrault, revenaient d'une part à Benoît Hamon (Économie sociale et solidaire) et d'autre part à Sylvia Pinel (Commerce et Artisanat). Certains commentateurs de la vie politique ont pu s'étonner qu'elle soit nommée à ce poste. C'est oublier qu'elle a été maire d'une grande ville  - Rouen - de 2008 à 2012, charge durant laquelle elle a été amenée à travailler sur l'évolution du commerce, l'urbanisme commercial et les centres commerciaux. C'est d'ailleurs sur ces thématiques-là qu'elle a commencé à s'exprimer.

Accordant ses toutes premières déclarations au magazine LSA, elle a dit vouloir s'appuyer sur son expérience de maire à Rouen dans ses nouvelles responsabilités gouvernementales. "Je m’inscrirai dans les pas de mes prédécesseurs, sur la défense du consommateur qui relevait du champ de Benoît Hamon, et sur l’évolution du commerce qui relevait de Sylvia Pinel, notamment avec le projet de loi sur l’artisanat et le commerce qui va être discutée au Sénat dans les prochains jours", a-t-elle déclaré à nos confrères. Et d'expliquer en quoi consiste son expérience : "Ma politique à Rouen a consisté à avoir une vision transversale du commerce, qui réalise 840 millions d’euros de chiffre d’affaires, en nous appuyant sur le patrimoine exceptionnel de cette ville, le tourisme – notamment avec le succès de l’Armada – la culture et le développement économique. J’ai mené une politique très transversale dont je suis fière, en associant la CCI, la CMA, les Associations de commerçants, les centres commerciaux. Le but était de créer une dynamique, de l’attractivité, en associant les uns et les autres et non en opposant les uns aux autres. J’aborderai la question de l’urbanisme commercial selon cette méthode. Rouen va devenir une métropole avec 71 communes. L’intégration de l’urbanisme commercial doit faire l’objet d’une réflexion correspondant à cette nouvelle dimension, et pas au niveau d’une seule commune. Et c’est ce que prévoit au niveau national la future loi sur le commerce".

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