Créé en mai dernier, TPE Syndicat a pour ambition de fédérer les entreprises de 0 à 9 salariés, au nombre de 3 millions en France, tous secteurs confondus. Bientôt, une journée de mobilisation symbolique veut attirer l'attention sur la situation difficile de ces Très Petites Entreprises.

Le 24 octobre prochain, on pourrait voir au fronton de certains magasins des drapeaux noirs. "Ce jour-là, hissons ce drapeau noir devant nos entreprises, sur nos devantures et sur nos véhicules, regroupons-nous, non pas pour s'apitoyer sur nos sorts, mais pour envoyer un message fort à tous nos détracteurs". C'est l'appel de Pierre Moyère, actuel vice-président du Tribunal de commerce de Marseille et ancien dirigeant de TPE, qui a décidé de créer un syndicat portant les revendications des petites entreprises et prêt à défendre leurs intérêts, tout comme le font la CGPME et le MEDEF pour les PME et les multinationales. "Depuis des années, nous sommes les grands oubliés de la France, les laissés pour compte des différents gouvernements", juge Pierre Moyère, dont l'organisation revendique près d'un millier d'entreprises issues de différents secteurs professionnels, dont l'optique, avec des délégations régionales (dont trois récemment déployées en Bretagne, en Savoie et à Paris). De fait, le constat que fait M. Moyère est partagé par une grande partie du monde des TPE : alors même qu'elles représentent 95 % des entreprises françaises, ces structures de moins de dix personnes sont à peu près inaudibles médiatiquement et disposent de très peu d'appuis dans le monde politique. D'où l'importance de se faire remarquer avec une initiative forte. TPE Syndicat annonce donc une journée de mobilisation le jeudi 24 octobre, date anniversaire du très célèbre jeudi noir de 1929, "pour marquer le deuil des petits entrepreneurs". "Cette journée d'action, qui se veut symbolique en ce jour marquant de l'histoire, a pour objectif d'afficher les difficultés des TPE, très peu soutenues, mal représentées, et de plus en plus écrasées de charges fiscales et sociales", explique le bureau de presse du syndicat qui réclame, parmi d'autres revendications prioritaires, un audit du Régime Social des Indépendants, un alignement des régimes de retraites du privé sur celui du public, la remise en place de la défiscalisation des heures supplémentaires et, plus largement, une plus grande flexibilité du marché du travail.

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