À son tour le Synope prend position contre les "modalités du référencement" de Carte Blanche. Le syndicat juge plus que nécessaire une révision de la loi Le Roux.

Dans un communiqué, le Syndicat des Opticiens Entrepreneurs ajoute sa voix au concert de ceux qui mettent en cause "les modalités du référencement" du futur réseau Carte Blanche. "Ce dispositif (plus particulièrement la création de la centrale d'achat CBP rendant obligatoire l’acquisition d’un pack de montures sous le nom Prysme_ndlr) constitue un pas de plus vers la transformation de notre système de santé vers un système à plusieurs vitesses, et faisant perdre progressivement l’indépendance des professionnels de santé", s'inquiète la direction du syndicat qui, rappelons-le, n'est pas opposée au principe des réseaux de soins mais prône leur strict encadrement. "Après les limites portées sur le choix des fournisseurs de verres proposés aux assurés, c’est maintenant l’exigence d’acquisition de montures issues du réseau Carte Blanche (même si, en l’état, ne figure aucune obligation de volume) qui apparait. Le contrôle, par un tiers non opticien, de la qualité des équipements vendus en magasin d'optique reste pour le Synope irrecevable. C’est encore une fois nier le rôle prépondérant de l’opticien, professionnel de santé, qui apporte conseil et technicité", s'indigne le Synope. Le cas Carte Blanche illustre la nécessité, selon le Synope, de réviser à terme la loi Le Roux "afin notamment, que les critères de sélection ne puissent pas être posés discrétionnairement par les réseaux". Dans cette logique, le Synope déclare saluer l’adoption par le Sénat d’un amendement visant à encadrer ces conventionnements.

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