Dans une récente édition, Corse Matin a publié un article consacré aux revendications nationales portées par le syndicat des opticiens corses à travers le Rassemblement des opticiens de France, dont il est un des membres fondateurs. Extraits.

Plus que jamais, le So Corse, acronyme qui désigne le syndicat des opticiens corses né en 2015, s'oppose aux "réseaux commerciaux de soins". C'est en tout cas ce qui ressort d'un article récemment publié par Corse Matin, qui a donné la parole à Louis Neri, le président du syndicat. Il assure que l'Ile de Beauté est une zone blanche, c'est-à-dire un secteur géographique où les plateformes n'ont pas pu implanter de réseaux : "Si en Corse, comme en Savoie, nous avons gagné cette première bataille, nous savons que cela n'est pas terminé. Il y a, d'une part, cette pression des réseaux commerciaux de soins qui souhaitent aller jusqu'à nous imposer de vendre leurs propres verres et leurs montures dans nos magasins. D'autre part, il y a les agissements d'une infime minorité de nos confrères. Ces agissements sont condamnables mais ils ont été montés en épingle dans certains grands médias nationaux et jettent le discrédit sur l'ensemble de la profession", regrette Louis Neri, secondé à la tête du syndicat par André Balbi, par ailleurs président du Rassemblement des opticiens de France (ROF).

Aux côtés de certaines associations régionales et des enseignes nationales, le syndicat des opticiens corses est d'ailleurs partie prenante du ROF. Il en partage tous les objectifs, notamment dans le cadre de la concertation à venir avec la ministre de la santé chargée d'appliquer la promesse du président Macron de prendre en charge les équipements optiques d'ici à la fin du quinquennat : "Les opticiens sont prêts à faire des efforts mais cet effort devra être partagé par tous, fournisseurs, distributeurs, financeurs et État", avertit M. Neri dans des termes similaires à ceux du ROF en juin dernier, dans une interview accordée à Fréquence Optic. Et le président de So Corse de se montrer plutôt optimiste à ce stade : "Les premiers échanges que nous avons eus avec Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, ont montré qu'il y avait une véritable volonté de dialogue". À n'en pas douter la question du futur devis fera elle aussi l'objet de débat avec le ministère : "À la suite de la loi Macron de 2015, la DGCCRF (direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes) demande que, dans les futurs devis, l'intervention de l'opticien soit isolée de la fourniture des verres. Or, ces deux opérations sont remboursées avec un même code de sécurité sociale. On risque donc, à terme, de ne plus rembourser le travail de l'opticien", s'inquiète M. Neri. Une position également partagée par l'Union des Opticiens et le Syndicat national des Opticiens Réunis. Ce n'est pas le cas en revanche de la Fédération nationale des opticiens de France qui, elle, promeut depuis le début l'idée d'une prestation dissociée afin d'en faire un outil de valorisation et de différenciation du travail de chaque opticien.

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