Vu les besoins croissants en soins visuels à venir, certains députés ont de nouveau interrogé le gouvernement sur la possibilité de reconnaître l'optométrie. Le ministère de la Santé reste fermé à cette option.

Régulièrement, des parlementaires questionnent le gouvernement sur la pertinence d'une reconnaissance de l'optométrie en France pour, font-ils valoir, faire face aux besoins grandissants de soins visuels. Encore récemment, plusieurs députés ont interrogé en ce sens le ministère de la Santé. Et une nouvelle fois, sa réponse est négative. Si le gouvernement se montre favorable à l'extension des compétences des opticiens, il s'oppose en revanche à la reconnaissance du statut d'optométriste. Dans une récente prise de parole publiée dans Le Journal Officiel, le ministère de la Santé s'en tient aux toutes dernières évolutions inscrites dans la loi de Santé adoptée mi-décembre. Ces dispositions, rappelons-le, visent à "offrir aux patients un accès facilité à la filière visuelle en s’appuyant sur une complémentarité renforcée entre les trois professions de la filière : les ophtalmologistes, les orthoptistes et les opticiens-lunetiers. Par ailleurs, le développement des compétences de ces professionnels (orthoptistes ou opticiens_ndlr) pourra parallèlement s’effectuer par l’intermédiaire de modifications réglementaires dans le champ qui les concerne". Pour le gouvernement, ajouter un maillon supplémentaire - celui des optométristes - dans la filière serait source de confusion plus qu'autre chose. Cela "complexifierait l’organisation des acteurs de la filière visuelle, avec une lisibilité moindre pour les patients", justifie le ministère de la Santé.

Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter.