Quels qu'ils soient, les syndicats ont très favorablement accueilli le contenu du rapport de l'Inspection générale des Affaires Sociales sur la "Restructuration de la filière visuelle", piloté par Dominique Voynet. Tour d'horizon des réactions.

Orthoptistes, ophtalmos, opticiens… tous autant qu'ils sont, les syndicats de la filière visuelle affichent leur satisfaction après avoir pris connaissance des recommandations formulées par le rapport rédigé par Dominique Voynet (photo) et remis à Marisol Touraine. Un rapport dont certaines préconisations, rappelons-le, ont immédiatement été traduites en amendements par la ministre de la Santé dans le cadre du projet de loi santé actuellement débattu au Sénat. En effet, Marisol Touraine a notamment soumis aux parlementaires l'idée d'accorder aux opticiens, sous réserve de la validation d'un référent ophtalmo, une plus grande marge de manoeuvre dans le renouvellement et l'adaptation des lentilles de contact. Le Syndicat national des ophtalmologistes français (Snof) qui, le premier, a fait connaître son avis par la voix de son président Thierry Bour, se déclare surtout "satisfait de la reconnaissance du travail aidé : généraliser la coopération ophtalmos-orthoptistes est un levier majeur pour faire face aux besoins actuels et à venir de la population en soins oculaires". Laurent Milstayn, le porte-voix du Syndicat national autonome des orthoptistes (Snao), se dit lui aussi "extrêmement satisfait du contenu du rapport". Il tient à souligner le "discernement" général des orientations formulées par Dominique Voynet quant à l'évolution globale de la filière visuelle et plus particulièrement des attentes des orthoptistes.

Du côté des syndicats d'opticiens, l'unanimité règne également. Le Syndicat des Opticiens entrepreneurs (Synope) salue "le résultat d'un travail approfondi et concerté". "La traduction immédiate de certaines recommandations de ce rapport introduites dans un amendement du gouvernement emporte également notre adhésion pleine et entière", fait savoir le syndicat dans un communiqué. Et de croiser les doigts : "Nous ne pouvons qu’espérer, malgré le délai contraint de cette fenêtre législative, que le Sénat saura soutenir ces dispositions qui constituent une étape indispensable à l’évolution de la filière de santé visuelle". Au-delà de l'actualité immédiate du projet de loi santé, le Synope "appelle également de ses vœux à moyen terme, la mise en œuvre des recommandations visant à l’évolution de la formation initiale des opticiens pour son intégration dans le Schéma LMD et une régulation des écoles de formation. Ces évolutions nécessitent le démarrage des travaux conjoints aux ministères de la santé, et de l’enseignement supérieur avec les professionnels dans les meilleurs délais". Rappelons en effet que le rapport Voynet a émis plusieurs pistes pour sérieusement revoir la formation initiale des opticiens. La Fédération nationale des opticiens français (Fnof) a tout aussi favorablement accueilli la publication de ce rapport suivie d'amendements. "La Fnof se félicite de la mise en application sans tarder de certaines recommandations issues du rapport de Madame Dominique Voynet", a fait savoir Alain Gerbel, le président de la Fnof, par voie de communiqué. "L’assouplissement proposé des règles de renouvellement des verres correcteurs et des lentilles de contact par les opticiens est une mesure de bon sens portée par la Fnof" et réclamée par les Français", a-t-il souligné.

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