Le 20 avril, le Groupement des Industriels et Fabricants de l'Optique a participé à la dernière rencontre avec la Direction de la Sécurité sociale (DSS) avant publication de son avis de projet de nomenclature. Malgré quelques satisfécits, de "vives inquiétudes" dominent.

Les discussions avec la Direction de la Sécurité sociale sont closes et le sentiment des fabricants réunis au sein du GIFO est sans appel : "la réforme proposée par le ministère prend en otage la santé visuelle des Français", écrivent-ils dans un communiqué. Certes le GIFO se félicite du maintien du remboursement des lunettes tous les 2 ans (et non plus tous les 3 ans comme évoqué un temps) et d’une distinction établie entre le panier 'reste-à-charge zéro' et le 'panier libre'. Il n'empêche, les inquiétudes l'emportent. Le GIFO regrette ainsi que "le ministère reste sourd aux impacts sanitaires de la réforme envisagée". Selon lui, "la promesse présidentielle des 'lunettes gratuites de qualité' se solde par une 'négociation' strictement budgétaire qui néglige la santé visuelle des Français et relève de la cosmétique".

Avec le recul, le GIFO déplore "le caractère précipité de la démarche RAC 0" qui selon lui conduit à des "incohérences" et de possibles "risques sanitaires". Il cite en exemples les critères de changement de vue "particulièrement drastiques" à 0,5D qui excluent le palier de 0,25 D, l’impossibilité pour les simples presbytes d’accéder aux verres progressifs ou encore "l'obligation pour les enfants nécessitant une forte correction de choisir entre un équipement incassable (avec reste-à-charge) et un équipement sans reste-à-charge mais fragile".

De façon générale, le GIFO continue de penser que le panier RAC 0 aura des "conséquences économiques contraires aux intentions affichées, en alourdissant le reste-à-charge des Français". Et d'exprimer également "ses plus vives inquiétudes sur une étatisation forcée du marché dit 'libre'". Pour les fabricants, il ne fait donc aucun doute que "c’est la santé visuelle des Français et la santé économique de toute une filière qui en feront les frais".

Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter