Qui sont tous ces Français "mal corrigés" ?

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) et Santé publique France viennent de publier le rapport 2017 sur "L’état de santé de la population en France". Ce qu'il faut retenir pour les troubles visuels.

Il y a quelques jours, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques a rendu public le rapport 2017 portant sur "L’état de santé de la population en France". Une partie concerne les atteintes de la vision chez les adultes, c'est-à-dire, ici, les plus de 15 ans. Tous âges confondus, plus de 7 adultes sur 10 présentent des troubles de la vision, qu'ils soient corrigés ou non. Au-delà de 55 ans, en toute logique, la proportion grimpe à 95 %. Les femmes sont légèrement sur-represéntées, avec 79 % (contre 68 % pour ces messieurs). 6 % des personnes déclarant un trouble visuel ne sont pas corrigées du tout et 28 % s'estiment mal corrigées. Au premier rang des porteurs insatisfaits, les seniors : ainsi, près de 41 % des 75-84 ans et environ 52 % des plus de 85 ans sont mécontents de leur équipement optique. Autour de 30 % des jeunes presbytes (la tranche d'âge 45-54 ans) considèrent également que leur correction n'est pas optimale. sur ce point du mal-voir, on regrettera que la Drees n'indique pas précisément ce que recouvre cette insatisfaction.
D'autre part, plusieurs critères influent relativement sur l'accès à un moyen de correction (lentilles, lunettes) d'un côté, et sur la qualité de la correction de l'autre. Le niveau d'étude d'abord : plus il est important, moins les personnes sont non ou mal corrigées. Un seul exemple : 33 % des non diplômés se considèrent mal corrigés. C'est 11 points de moins chez ceux qui ont au minimum un bac + 2. Outre le niveau d'étude, la catégorie socioprofessionnelle joue aussi, quoique dans une proportion moindre, sur la prise en charge des troubles visuels : un peu plus de 25 % des ouvriers et 21 % des cadres se déclarent ainsi mal corrigés.

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