Considérées comme une sorte de GIGN intervenant en milieu pénitentiaire, les Équipes régionales d'intervention et de sécurité (ERIS) ont bien failli faire l'impasse sur le défilé du 14-Juillet... faute de lunettes solaires. Récit.

Une grande première qui aurait pu tomber à l'eau. En effet, on a bien failli ne pas voir les Équipes régionales d'intervention et de sécurité (ERIS) défiler sur les Champs-Élysées. Corps d'élite intervenant spécifiquement en milieu pénitentiaire, par exemple en cas de mutinerie ou de prise d'otage, les ERIS ne sont pas des militaires mais dépendent du ministère de la justice. Et ils tiennent à leur anonymat en toutes circonstances. A fortiori dans un événement aussi médiatisé que la parade du 14-Juillet, ils ont exigé de pouvoir rester incognito. Eux qui ne sortent jamais sans casque ni cagoule ont posé le port de solaires comme condition de leur participation au défilé. D'abord satisfaite par la Direction de l’Administration pénitentiaire (DAP), la requête a ensuite, curieusement, été jugée problématique. Aussitôt, soit deux jours avant la parade, le syndicat FO pénitentiaire a réagi : "Afin de garantir le droit à l’anonymat de ces agents d’élite dont la complexité des missions est reconnue de tous, le port de lunettes de soleil en lieu et place de la cagoule avait été décidé lors des préparatifs de cette journée. Volte-face ! Malgré cette organisation, la DAP vient de faire marche arrière et impose à nos collègues de défiler à visage découvert". In extremis la DAP a transigé pour revenir à la situation initiale et le 14-Juillet, au milieu de bien d'autres troupes, la cinquantaine de membres des Eris ont descendu, au pas cadencé (photo), la plus belle avenue du monde. Pour préserver leur anonymat, tous portaient une casquette bien vissée sur la tête et tous avaient chaussé des solaires bien couvrantes…

Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter.