En première ligne, on s'en souvient, dans l'opposition au projet de loi Le Roux, et mobilisée de façon générale contre certaines pratiques des Ocam, l'association Soins Coordonnés dénonce cette fois leurs "dépenses publicitaires directement financées par les adhésions des Français".

Où va l'argent des cotisations versées par les Français aux Ocams ? Dans quelle proportion est-il utilisé à des fins publicitaires ? Soins Coordonnés, association qui se mobilise contre certaines pratiques des assureurs, pointe aujourd'hui du doigt "l’indécence des frais de publicité des assurances complémentaires santé". "Dans des publicités peu flatteuses pour l’intelligence, chiffrées à plusieurs millions d’euros, ces assureurs santé vantent leurs mérites pour conquérir des parts de marché", assène d'emblée l'association dans un communiqué qui réclame davantage de transparence sur l'utilisation, par les Ocam, des cotisations versées par leurs membres. "Les voir utiliser l’argent des soins pour payer des campagnes de publicité diffusées un peu partout est inacceptable. (…) Les adhérents des complémentaires santé doivent savoir où va l’argent de leurs cotisations ou adhésions. Il s’agit d’un droit élémentaire pour chaque client que de savoir, en signant son contrat, pour chaque euro versé ce qui revient aux soins, ce qui sera dépensé en coûts de gestion ou en coûts de publicité. Les chiffres qui circulent affirment que sur cent euros versés, moins de trente reviennent aux malades pour prendre en charge les soins", insiste l'association. Si Soins Coordonnées veut aujourd'hui attirer l'attention sur cette question c'est parce que, fin 2012, la ministre de la Santé Marisol Touraine a fixé à cette année l'obligation de publication des frais de gestion des complémentaires santé. Or, pour l'heure, ceux qui veulent en finir avec ce qu'ils estiment être une forme d'opacité, ne voient rien venir. Au demeurant, Soins coordonnés exige plus encore qu'une simple clarification quant à l'utilisation des cotisations des adhérents. L'association appelle purement et simplement les parlementaires "à mettre un terme à l’indécence. Il faut interdire les publicités coûteuses et entièrement financées par les adhésions des assurances complémentaires santé. Chaque euro versé doit être consacré au remboursement des soins. Les dépenses de prestige sont d’un autre temps", martèle l'association.

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