Ce matin, lors d’une conférence de presse, le verrier a présenté la technologie Zeiss UVProtect qui permet aux porteurs de bénéficier d’une « protection UV totale sur tous ses verres blancs ». Zeiss ambitionne d’en faire « le nouveau standard de protection » alors qu’actuellement, selon le verrier, près de 80 % des verres ophtalmiques vendus sur le marché ne protègent que partiellement.

« Il est temps de changer les standards de l’industrie ». C’est le titre d’une slide présentée ce matin lors d’une conférence de presse organisée par Zeiss à Paris. Avec sa nouvelle technologie baptisée UVProtect, le verrier entend « poser un regard neuf sur les UV en proposant un nouveau standard de santé visuelle ». Nouveau parce qu’il s’agit d’offrir « une protection UV totale et permanente dans tous les verres du quotidien », a expliqué Cécile Benoist, la directrice marketing, qui souligne que ces verres innovants sont capables de filtrer les rayons UV jusqu’à 400 nm. Autrement dit, ils vont au-delà du standard de 380 nm, la limite actuellement choisie par la norme ISO. Or 40 % de la radiation UV se trouve dans les longueurs d’onde comprises entre 380 et 400 nm : « Aujourd’hui, plus de 80 % des verres ophtalmiques vendus sur le marché français ne coupent pas les UV à 400 nm. Afin d’atteindre cet indice de protection, nous avons travaillé sur la matière des verres. Les chimistes Zeiss ont mis au point des absorbeurs UV qui sont intégrés à la matière et qui permettent de filtrer jusqu’à 100 % des UV jusqu’à 400 nm (99,7 % sur l’indice 1.5, 100 % sur les autres indices) », nous a-t-il été précisé.

Plus concrètement encore, Zeiss UVProtect se caractérise par un anti-reflet breveté qui bloque les UV d’où qu’ils viennent, d’une source directe (en avant, soit la majorité des rayons) ou par un biais indirect (en face arrière). « Cette technologie filtrante sur verres blancs n’altère aucunement les qualités optiques et esthétiques », assure de son côté Nicolas Sériès, le président de Zeiss France. Et d’insister : « Notre challenge c’était précisément que le verre reste parfaitement transparent ». Disponible à compter du 16 avril, Zeiss UVProtect se déclinera-t-il sur l’ensemble des gammes maison ? Oui, sur la totalité, répond M. Sériès : « En unifocaux comme en progressifs, sur nos verres basiques ou plus sophistiqués, sur les verres de bureaux ou de conduite, Zeiss UVProtect est généralisable à tous nos produits ». Qui dit nouvelle technologie, dit surcoût : « Il représente environ 50 euros sur le coût d’un équipement », indique Cécile Benoist. « Un effort financier » qu’elle relativise au regard de « l’enjeu de protection auquel répond cette technologie inédite ». Au demeurant, d’après une étude Ipsos pour Zeiss réalisée en décembre 2017, 70 % des consommateurs semblent prêts à débourser ce prix. Même les réseaux de soins ont favorablement accueilli cette nouveauté, convaincus, semble-t-il, « par le bénéfice réel d’un produit qui mérite d’être référencé », fait valoir le président de Zeiss.

Dès le 22 avril, sous l’intitulé « Sauvez mes yeux », une campagne télé nationale relayée dans la presse quotidienne régionale, sur le digital et bien sûr en magasins va mettre en avant, et ce jusqu’en juillet, Zeiss UVProtect. Dans le même temps, le verrier prévoit de sensibiliser au moins 4 000 ophtalmologistes avec une équipe de délégués médicaux qui présentera cette nouvelle technologie dans les cabinets, lors de symposiums ou dans le cadre du prochain congrès de la Société Française d’Ophtalmologie, début mai. Enfin, en parallèle, un roadshow, qui a déjà commencé d’ailleurs, va à la rencontre des opticiens dans toute la France. Après Paris et Bordeaux, les prochaines réunions auront lieu le 17 avril à Rennes, le 19 avril à Strasbourg, le 15 mai à Marseille et le 24 mai à Lille.

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