Sous la forme d'un "manifeste" en 7 points, l'Union des Opticiens interpelle les candidats à l'élection présidentielle. Le syndicat a déjà présenté ses propositions à certains candidats.

L'Union des Opticiens entre donc officiellement en campagne. Le syndicat a signé un "manifeste", c'est son mot, pour s'impliquer dans les présidentielles. Portée par Catherine de la Boulaye, sa présidente, au nom des membres du syndicat (Grand Vision France, Optical Center, Hans Anders et des opticiens indépendants), cette déclaration publique comprend 7 propositions soumises aux candidats. "Afin que l’ensemble de la population puisse avoir accès, sans restriction, à des soins de santé visuelle de qualité sur l’intégralité du territoire, l’Union des Opticiens suggère les réformes suivantes : 1. Favoriser, sous l’autorité de l’ophtalmologiste, l’accès à des soins de santé visuelle de qualité tout en garantissant la liberté de choix du professionnel et du produit 2. Supprimer les remboursements différenciés pratiqués par les organismes complémentaires ; 3. Généraliser le tiers payant pour tous les opticiens ; 4. Associer les professionnels en amont de la définition des critères imposés dans les cahiers des charges des organismes complémentaires ; 5. Renforcer, sous l’autorité de l’ophtalmologiste, la complémentarité entre les professionnels de santé visuelle ; 6. Faire évoluer la formation des opticiens ; 7. Favoriser le développement du numérique et des nouvelles technologies au sein de la filière visuelle". Ce "manifeste", l’Union des Opticiens annonce l'avoir déjà présenté aux équipes respectives de François Fillon et Emmanuel Macron. D'autres rencontres pourraient avoir lieu bientôt, puisque l'UDO souhaite, idéalement, réaliser des "auditions" avec un maximum de candidats.

On notera que le contenu de ce "manifeste" recoupe en grande partie les "interpellations" que le Syndicat national des opticiens réunis (SNOR) a formulées de son côté, mercredi dernier. Ces convergences programmatiques laissent-elles augurer d'un rapprochement ultérieur entre les deux structures syndicales ? Apparemment non. Si Catherine de la Boulaye tient à rappeler que ce "manifeste" réaffirme "la position et le travail de l'UDO soutenu sans faille par ses adhérents dont le groupe GrandVision France", c'est sans doute pour balayer les bruits persistants annonçant l'arrivée des enseignes Générale d'Optique et Grand Optical dans les rangs du tout neuf SNOR : "GrandVision France, comme l'UDO, ne rejoindront ni aujourd'hui, ni demain le syndicat SNOR", assure Mme de la Boulaye.

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