La FNOF le SynOpE et l’UDO, syndicats représentatifs des opticiens français, tiennent à exprimer ensemble "leur attachement au système de protection sociale et au service de qualité auquel ont droit les Français porteurs de lunettes et de lentilles".

Habituellement, on les entend séparément. Mais cette fois, les principaux syndicats d'opticiens ont décidé de parler d'une seule et même voix. Pourquoi ? Parce que "la loi de financement de la sécurité sociale 2014 prévoit, dans son article 56, la possibilité de déterminer, par décret, des limites de remboursement (plancher/plafond)". Or, s'inquiètent les trois organisations, "le Ministère de la Santé travaille actuellement à la mise en œuvre de cet article dangereux pour notre système de protection sociale solidaire". Les directions des trois centrales syndicales expliquent les motifs de leur inquiétude : "Le texte soumis fixe des plafonds de remboursement en optique dégressifs dans le temps sans garantir une baisse des cotisations des complémentaires santé. Ce système conduira à une augmentation des frais de santé et aggravera la fracture sociale. Ce projet confirmerait le désengagement de l’Etat en matière de protection sociale sur les produits d’optique en donnant le pouvoir de régulation des prix des produits et prestations aux seules complémentaires, et obligerait les Français à augmenter leur budget santé", craignent la Fnof, le Synope et l'UDO. C'est pourquoi, "en l’absence a minima d’une étude d’impact médico-économique approfondie et partagée, ce projet doit faire l’objet d’une réelle concertation". Toujours à l'unisson, les trois syndicats rappellent que la loi de financement de sécurité sociale de 2009 prévoit que ce type de négociations peut avoir lieu dans le cadre conventionnel tripartite (UNCAM/UNOCAM/Syndicats d’opticiens), et se mettent à la disposition de ces derniers "pour ouvrir rapidement des négociations sur l’accès aux soins optiques de qualité pour tous les Français".

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