Une députée estime inutile pour l'opticien à domicile la nécessité de disposer d'un local commercial pour exercer. Et appelle la ministre de la santé à faire évoluer les dispositions légales actuelles.

Aligner les conditions de pratique des opticiens itinérants sur celles dont bénéficient les opticiens sur Internet depuis la loi dite Hamon. Voilà ce que demande la députée Marie Récalde. Dans une question adressée au ministère de la santé, cette élue socialiste de Gironde semble considérer que les opticiens itinérants sont, en l'état actuel des choses, désavantagés : "Tandis que le commerce de lunettes via Internet se fait sans aucune contrainte d'installation, la pratique de l'opticien à domicile reste assujettie à des contraintes asymétriques au regard de la liberté dont bénéficie l'e-commerce", argumente-t-elle. Dans son idée, la convention nationale des opticiens mériterait d'être révisée pour assouplir les obligations légales puisqu'en l'état elle impose que la prise en compte du tiers payant pour les clients d'un opticien à domicile est "subordonné à l'obligation pour le praticien de disposer d'un local commercial. S'il est tout à fait légitime de leur imposer de disposer d'une pièce dédiée faisant office d'atelier et de matériel adéquat, leur imposer de louer un local commercial ne présente aucun intérêt véritable pour la fiabilité du matériel et la sécurité des patients", avance Mme Récalde. Si la députée sociale estime donc qu'il y a asymétrie entre opticiens itinérants et opticiens sur Internet, elle ne dit rien, en revanche, de l'asymétrie qu'il y aurait entre les opticiens itinérants et les opticiens traditionnels, sédentaires disons, si l'obligation légale en vigueur venait à disparaître. Or c'est l'un des arguments régulièrement avancés par ceux des syndicats qui suivent de près ce dossier de l'optique à domicile.

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