À l'appel notamment des Opticiens Lunetiers Unis, une manifestation est programmée le 2 décembre prochain pour réclamer une grande concertation avec les pouvoirs publics sur l'évolution du système de santé.

Ils sont chirurgiens, biologistes, infirmiers, dentistes ou encore opticiens et ils réclament l'ouverture d'un "vrai dialogue" avec les autorités afin de "remettre à plat le système de santé dans son ensemble pour construire la santé de demain". Les Opticiens Lunetiers Unis font partie de ce collectif de professionnels de santé qui veut se faire entendre des pouvoirs publics. Voilà pourquoi, tous ensemble, ils ont acté une "journée de mobilisation physique" devant l'Hôtel-Dieu, à Paris, en clair une manifestation, le 2 décembre prochain, annonce Yann Fournier, le président des Opticiens Lunetiers Unis. Il précise aussi que "parallèlement, les professions médicales appelleront à un arrêt total de télétransmission durant une période encore indéterminée à dater du 02/12". Si Les Opticiens Lunetiers Unis participent à cette opération groupant plusieurs professions paramédicales c'est d'abord parce que "pour les opticiens aucune action commune n’est envisageable ni envisagée", déplore M. Fournier, qui ajoute : "Les médecins en sont conscients et acceptent notre association comme représentant de l’optique en tant que première profession touchée par les réseaux".

En début de mois, lors d'une réunion de tous ces professionnels de santé à l'hôpital Cochin, Jérémy Pierre, le secrétaire des Opticiens Lunetiers Unis a redit en quoi les réseaux sont, d'après eux, "contestables" : "De par sa nature, l’objet d’un réseau de soins est de négocier le montant d’un acte et d’incorporer en amont de la chaîne de soin une contrainte financière, c’est-à-dire de déterminer la valeur d’un acte, d’un soin sans tenir compte de facteurs propres à chaque situation, à chaque praticien, donc de rationaliser la dépense. A partir du moment où la contrainte apparaît dès le début de la chaîne de soin, le praticien se détachera en partie de son objectif premier qui est de soigner et se préoccupera également de la rentabilité de l’acte quelles qu’en soient les conséquences, donc, dit de manière plus cavalière : optimiser le soin et/ou jouer sur la qualité des fournitures, pour tirer le revenu nécessaire à l’équilibre économique de son activité". Ce modèle, selon eux axé sur "la rentabilité des actes" et non sur "l'intérêt du patient", Les Opticiens Lunetiers Unis n'en veulent pas. La manifestation du 2 décembre sera l'occasion pour eux de redire leur désaccord.

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