Optic 2000 : "Si on n'évolue pas, on se met hors-jeu"
La direction d'Optic 2000 a récemment présenté ses résultats 2016 et ses grands axes de développement pour les années à venir. "Notre stratégie, a déclaré Yves Guénin, le secrétaire général du groupe, c'est de ne surtout pas regarder les trains passer".
Il y a quelques jours, Didier Papaz et Yves Guénin, respectivement président et secrétaire général du groupe, ont présenté aux journalistes les résultats d'Optic 2000 pour l'exercice 2016. Avec un chiffre d’affaires global en hausse de 1,8 %, à 905 millions d’euros, l'enseigne enregistre un chiffre d’affaires moyen de 687 000 euros par magasin. Ses 1183 points de vente continuent de prendre des parts de marché, "une performance sur un marché stagnant particulièrement dû à l’entrée en vigueur depuis le 1er avril 2015 des contrats responsables", a commenté Didier Papaz. "Il y a une maturité du marché sous certaines formes mais il y a un potentiel à exploiter sous bien d'autres formes", a expliqué de son côté Yves Guénin, traçant les grandes orientations de l'enseigne pour les prochaines années. Car tel était avant tout l'objet de cette conférence de presse : montrer comment le modèle économique d'une enseigne historique se doit d'évoluer pour faire face aux nouvelles formes de concurrence et épouser les tendances de consommation en devenir. Yves Guénin : "Notre stratégie c'est de ne surtout pas regarder les trains passer. Si on n'évolue pas, on se met hors-jeu. Alors on doit avancer de façon raisonnée".
Parmi les nouveaux services qu'Optic 2000 met progressivement en place, on retiendra avant tout ceux qui sortent l'opticien du magasin car ce sont les plus emblématiques à n'en pas douter. On en sait un peu plus notamment sur le service en pharmacies qu'Optic 2000 développe en partenariat avec Otiko afin de proposer un corner optique d’une centaine de montures pour adultes, sur une offre unifocale et progressive avec 4 forfaits à partir de 39 euros. Sur le principe de la vacation et sur sa zone de chalandise exclusivement, l’opticien assure une présence au minimum d’une demi-journée par semaine dans l'officine dite "partenaire" pour recevoir les clients, les conseiller, prendre les mesures, ajuster les lunettes et assurer le service après-vente. "Le client bénéficie de la même qualité de service que dans les magasins ainsi que du savoir-faire et l’expertise de l’opticien Optic 2000, assure la direction. Cette offre permet en s’appuyant sur le pharmacien, professionnel de santé, d’aller à la rencontre des clients des plus petites communes".
Autre service qui entend favoriser l'accès aux soins : l'optique à domicile. Il s'adresse en priorité aux personnes isolées, âgées, hospitalisées chez elles, sans moyen de transport ou encore n’ayant pas la possibilité de se rendre en magasin. "Sur rendez-vous après avoir qualifié les besoins et les attentes, l’opticien Optic 2000 se rend au domicile du client et lui délivre la même qualité de prestations, aux mêmes prix que celles proposées en magasin", nous explique-t-on. Yves Guénin de nouveau : "De tels services témoignent d'une approche progressiste du métier, on refuse une vision passéiste. Les opticiens qui resteront figés sont voués à disparaître". En complément d'autres offres plus traditionnelles (systématiser la proposition commerciale "Objectif Zéro dépense", renforcer les services liés à l'offre Optic 2000 Kids...), ces déplacements - en officines et à domicile - de l'opticien Optic 2000 en dehors de son point de vente ont donc clairement vocation à montrer que l'enseigne bouge : au sens propre comme au figuré.
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