Sensibilisées à certains enjeux de l'optique par l'intermédiaire de la Fnof, plusieurs dizaines de députés et de sénateurs demandent des comptes au ministère de la santé... qui reste muet.

On peut dire que la Fédération nationale des opticiens de France (Fnof) a réussi son action de sensibilisation des parlementaires. De droite, de gauche ou du centre, sénateurs ou députés, au moins une trentaine d'élus de tous bords interpellent ces dernières semaines la ministre de la Santé sur le secteur de l'optique. Cette mobilisation des politiques fait suite à un appel de la Fnof. Sur son site, le syndicat a en effet mis à disposition des opticiens un courrier-type pour qu'ils sollicitent leurs élus locaux à propos "des difficultés qu'ils rencontrent dans leurs relations avec les Ocam".  Les unes après les autres, en flux continu, des questions écrites publiées au Journal Officiel pressent donc Marisol Touraine d'apporter des réponses sur plusieurs points. Les parlementaires s'interrogent ainsi sur la feuille de route de l'Observatoire de l'optique, cette instance fraîchement inaugurée qui, à ce stade, semble principalement polarisée sur les prix en optique, occultant un débat, pourtant tout aussi important, sur la notion de prise en charge. Au-delà de cette problématique, députés et sénateurs élargissent leur questionnement aux conséquences de la loi Le Roux de janvier 2014. Ils réclament un rapport sur l'impact des conventionnements et la généralisation des réseaux de soins. Rapport qui n'a jamais vu le jour alors qu'il est prévu par la loi. Plus largement encore, les élus attendent du gouvernement qu'il apporte des réponses sur le dossier de la transmission des données de santé aux complémentaires, un certain "manque de transparence sur le contenu des contrats d'assurance" et la liberté de choix par les clients de leur professionnel de santé. À cette heure, la ministre de la santé n'a pas fait connaître sa réponse.

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