Le fondateur de Sensee médiatise ces derniers jours la nouvelle formule, web et physique à la fois, de son projet. Dans une interview, il conserve intacte son ambition de "disrupter" le marché de l'optique à moyen terme et maintient ses griefs contre le secteur.

Le nouveau concept Sensee dévoilé, Marc Simoncini s'emploie désormais à promouvoir son modèle cross-canal dans les médias. Interviewé par FrenchWeb, l'entrepreneur maintient le cap et le discours qu'on lui connait depuis 2011. Il dénonce toujours "l'opacité" et la "complexité" qui, selon lui, caractérisent principalement le marché de l'optique, "un espèce de truc où vous ne comprenez strictement rien". Ambitionnant de diviser par quatre le prix des lunettes, Marc Simoncini parie, avec son nouveau business model, sur une réduction drastique des coûts fixes et des marges. C'est, explique-t-il, parce qu'il mise sur la "désintermédiation" à tous les échelons qu'il est aujourd'hui en mesure de baisser les prix dans de telles proportions : "On gagne 20 euros sur une monture vendue à 49 euros", précise-t-il, avançant, à titre de comparaison, le fait que les grandes enseignes dépensent en moyenne l'équivalent de 60 euros par monture rien qu'en publicité pour attirer le client. Tablant logiquement sur une logique de volume pour être rentable, Marc Simoncini n'a toutefois pas formuler d'objectifs chiffrés en termes de ventes. Ce qui est sûr, lance-t-il en revanche, c'est "qu'on ne va pas ouvrir 600 magasins !". Questionné sur les perspectives de son projet, le président de Sensee continue de miser sur le temps long : "Les gens finiront par faire attention au prix de leurs lunettes. Ça prendra le temps que ça prendra, mais c'est inéluctable", veut-il croire, et ce dans un horizon qu'il estime à 5 ans. Bien déterminé à "disrupter" le marché de l'optique malgré "la violence des réactions", comme il dit, Marc Simoncini considère que ce qui "inquiète" le plus le secteur c'est "qu'on donne la vérité sur les prix". Un discours qui n'est pas sans rappeler celui de Xavier Niel à l'époque où Free bousculait le marché des télécoms. D'ailleurs, quand on lui demande s'il veut que Sensee soit à l'optique ce que Free est aux mobiles, il acquiesce : "J'aimerais bien".

Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter.