Made in France : face aux abus, les fabricants jouent groupés

Une délégation représentative des fabricants de la filière lunetière française exposera au Silmo pour, déclarent-ils, « réaffirmer leur attachement à la valeur du Made in France », une appellation souvent abusivement utilisée.

Il semblerait que les récentes déclarations du ministre de l’Économie sur la nécessaire clarification des appellations revendiquant une fabrication française aient trouvé de l’écho dans le secteur. L'association des fabricants de la filière lunetière hexagonale fait savoir qu’une délégation sera présente au Silmo (hall 5, stand N054) afin de promouvoir, à travers des ateliers de démonstrations, la fabrication de « produits Made in France authentiques ». L’important dans cette annonce, on l’aura compris, c’est l’adjectif : « authentiques ». Revendiquant la production de plus de 2,5 millions de montures par an, « les fabricants sont conscients que la réputation qui accompagne les produits issus de la filière lunetière française constitue un vrai avantage compétitif en France comme à l’international, autour de l’appellation ‘Made in France’. Ils constatent malheureusement de trop nombreux abus sur l’utilisation de celle-ci », peut-on lire dans un communiqué. Et ces fabricants d'appeler de leurs voeux « un renforcement des contrôles sur l’origine des produits estampillés ‘Made in France’, ceci afin de garantir à (nos) clients, et in fine, aux consommateurs, une parfaite authenticité sur l’origine de (nos) productions ». Une façon de faire résonance avec la récente prise de position de Bruno Le Maire aux Assises du Produire en France. Cette délégation sera constituée d’une vingtaine de sociétés : il y aura notamment Ateliers des Essarts, Atelier Paget, Cemo, Cottier, Décoraset, Eugenio Cisneros, Fidela, Gouverneur Audigier, Lucal, Naja, Optisun, Roussilhe, Thierry…

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