Présenté comme un concept d’enseigne livré clé-en-main, LunetteStore affiche son ambition : être un vecteur de différenciation qui veut redonner du sens à l’acte d’achat. 

Être force de proposition au-delà de son coeur de métier, c'est le leitmotiv de Luz ces dernières années. Si l'optimisation des conditions commerciales reste évidemment capitale, « le développement des services est peut-être plus que jamais au cœur de notre stratégie pour permettre à tous nos adhérents de se développer en se différenciant », explique Jérôme Schertz, à la tête de la centrale. Illustration avec LunetteStore, son nouveau concept magasin qui ne fonctionne pas sur le principe des royalties ou des droits d’entrée à verser mais sous forme d’abonnement. Après ACV (Au Cœur de la Vision) revitalisé il y a quelques mois et positionné sur le moyen-haut de gamme (65 boutiques actuellement sous cette bannière), la centrale déploie aujourd’hui cette enseigne à mi-chemin entre la boutique concept-store et le point de vente généraliste. Jérôme Schertz : « Il s’agit pour nous de repenser l’expérience d’achat du client en dédramatisant la visite chez l’opticien. Tout le parcours de vente est centré sur le porteur dans une atmosphère renouvelée ». De fait, LunetteStore c’est avant tout une ambiance qui s’appuie sur un « design frais » et un soin tout particulièrement apporté au merchandising : signalétique accrocheuse car décalée, bornes digitales pédagogiques intrégrées, tables de vente épurées, touches de couleurs vives sur les murs, lampes à éclairage tamisé, chaleur du mobilier en chêne clair et fauteuils en feutrine… De bout en bout, l’endroit est très scénarisé, comme on peut le constater avec les images des deux magasins pilotes, l’un ouvert début 2015 à Obernai et l’autre, plus récemment, à Thionville. Segmentés pour assurer une visibilité immédiate de l’offre produits, les espaces optiques et solaires femme, homme et enfant forment des ilots découverte. Sur les murs courent les icônes de la marque : des têtes à lunettes qui correspondent à différentes formes de visages. Par là, l’enseigne veut indiquer la compétence « visagisme » de l’opticien et un conseil de vente axé avant tout sur ce qu’on appelle d’un mot un peu technique « l’optomorphisme ».

Mais ce n’est pas tout : à côté d’une sélection de produits de différentes marques nationales – assortiment fortement conseillé d’ailleurs par Luz aux futurs opticiens LunetteStore –, ce concept de magasin met en avant des offres packagées revendiquant des tarifs transparents. « Ces packages, nous les avons baptisés ‘Lunettes Box’, détaille Jérôme Schertz. Pour le client, elles représentent la garantie d’un budget optique sans surprise puisqu’elles sont ‘tout compris’ : montures + verres + traitement + garantie + kit d’entretien offert ». Quant aux éventuelles options de personnalisation, leurs coûts se veulent clairement affichés. Incarnant l’accessibilité tarifaire de LunetteStore et représentant au minimum 25 % de la surface d’exposition, ces offres d’entrée de gamme en équipement complet unifocal (à 99 euros), progressif (249 euros) et enfant (79 euros) sont matérialisées par des péniches colorées au design très soigné qui, en quelque sorte, résume l’esprit des lieux : « cette box présentée sous forme de péniche singularise la relation-client. Elle valorise l’acte d’achat qu’elle conclue en beauté », selon les mots de Jérôme Schertz. En somme, cette attention donnée au packaging est tout sauf artificielle : il symbolise presque à lui seul l’approche très marketé, au bon sens du terme, d’une enseigne qui aspire à réechanter l’expérience en point de vente.