La composition du gouvernement d'Edouard Philippe, le nouveau Premier ministre, a été annoncée hier après-midi. Nominations d'Agnès Buzyn à la santé, de Muriel Pénicaud au travail, et de Bruno Le Maire à l'économie.

Le gouvernement du nouveau Premier ministre, Edouard Philippe, a été dévoilé hier. Le ministère des Solidarités et de la Santé revient à Agnès Buzyn (à gauche), 54 ans. Novice en politique, ce médecin spécialisé dans l'hématologie est toutefois une femme d'expérience, compte tenu des diverses responsabilités qu'elle a occupées ces dernières années. En dix ans, elle a en effet navigué entre différentes institutions publiques, qu'il s'agisse de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, de l'Institut national du cancer et, plus récemment, de la Haute Autorité de Santé. Pour la petite histoire, Agnès Buzyn succède ainsi à celle, Marisol Touraine, qui l'a nommée en mars 2016 à la tête de cet organisme qui émet des recommandations sur les protocoles de soins. Vice-président du Syndicat national des ophtalmologistes de France, Jean-Bernard Rottier est l'un des premiers à avoir commenté cette nomination : "Les ophtalmologistes se réjouissent de votre nomination. Nous sommes sûrs que vous aurez à coeur de nous aider à diminuer ces horribles délais (d'attente pour obtenir une consultation chez l'ophtalmo_ndlr)", a-t-il twitté.

Guère plus connue du grand public qu'Agnès Bazyn, Muriel Pénicaud prend les commandes du ministère du Travail. La rue de Grenelle lui est familière puisqu'il y a plus de trente ans, elle a appartenu au cabinet de Martine Aubry. À cette connaissance des rouages de l'État s'ajoute de multiples expériences dans le privé. À 62 ans, Muriel Pénicaud a en effet occupé diverses fonctions dans de grandes entreprises, citons entre autres Dassault Systèmes ou encore Danone. Depuis 2014, elle était à la tête de Business France, cette agence qui promeut l'image des PME tricolores à travers le monde.

Autre ministère qui intéresse la filière visuelle, celui, évidemment, de l'Économie. Le poste revient à Bruno Le Maire, ex-candidat malheureux à la primaire de la droite et du centre. C'est un fauteuil qu'il avait déjà convoité en 2011, mais en vain, quand il était alors ministre du gouvernement Fillon. L'industrie ne figure pas nommément dans l'intitulé de son ministère mais il y a tout lieu de penser que ce domaine entrera dans son périmètre d'intervention. Le moment venu, il faudra regarder les décrets d'attribution répartissant précisément les compétences de chaque ministre pour en avoir confirmation.