Sollicitées par Fréquence Optic, l'Union des Opticiens et l'Association des Optométristes de France réagissent à leur tour - différemment - à la publication du rapport Voynet, remis à la ministre au nom de l'IGAS. Satisfaction pour le premier syndicat, sentiments mêlés pour le second.

"J'ai le sentiment qu'enfin nous pouvons aller vers une filière apaisée". C'est en ces termes que Catherine de la Boulaye, questionnée par Fréquence Optic, accueille le contenu du rapport Voynet. Que ce soit sur la question de la formation, qui pourrait notamment évoluer vers un cursus initial d'au moins trois ans ou qu'il s'agisse de l'élargissement des prérogatives des opticiens en contactologie, la présidente de l'Union des Opticiens a "l'impression d'avoir été entendue" lors de la consultation organisée par Dominique Voynet dans le cadre de son rapport sur la restructuration de la filière visuelle. "La plupart des recommandations du rapport IGAS laisse entrevoir de véritables coopérations entre tous les professionnels de santé de la filière, chacun dans un rôle renforcé. Nous sommes dans une séquence très constructive", veut croire Mme de la Boulaye. À la tête de l'Association des Optométristes de France, Yannick Dyant se montre plus perplexe : "Beaucoup de choses sont dites et formulées par le rapport Voynet. Il faut attendre, pour voir. Nous prenons acte de certaines orientations, avec prudence". S'il reconnait des avancées sur l'évolution, plus que nécessaire, de la formation ou sur le contrôle de la démographie galopante des opticiens, le représentant de l'AOF, logiquement, regrette que le rapport ait fait l'impasse sur l'optométrie : "Oubliés ou écartés, toujours est-il que les optométristes, pour l'heure, ne trouvent pas de place dans le système qui se profile. Nous le regrettons, évidemment". Et d'annoncer que si l'optométrie est absente du rapport IGAS, elle sera en revanche mise en avant à travers plusieurs amendements au projet de loi de santé, portés, notamment, par l'UDI.

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