Les marges de l'opticien de nouveau mal vues

Hier matin, sur les ondes d'Europe 1, Jérôme Colin a de nouveau expliqué en quoi, selon lui, le projet de décret sur les plafonds de remboursement en optique menace tout l'équilibre de la filière.

Si le gouvernement venait à faire passer son décret relatif aux plafonnements des remboursements en optique, toute la filière du made in France trinquerait. C'est ce qu'a rappelé Jérôme Colin hier, interviewé sur Europe 1. De communiqué en tribune, le président des Entreprises de l'Optique Ophtalmique (LEOO) n'a de cesse de vouloir alarmer les pouvoirs publics : ce projet de décret fait peser une menace sur des milliers d'emplois en France, martèle-t-il ici et là. En soulignant qu'en France "80 % du prix de fabrication d'une monture correspond à la main d'oeuvre", il veut insister sur le fait que ces plafonds de remboursement annoncés rendront les entreprises hexagonales non-compétitives. D'où, à terme, un possible risque de délocalisation. Les économistes que le journaliste d'Europe 1 a sollicités ne sont pas du tout d'accord avec cette façon de voir les choses. Pour eux, la filière en amont, autrement dit les fabricants, ne craignent rien : ce sont uniquement les marges des opticiens, qu'ils qualifient "de très confortables", qui seront revues à la baisse.

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